Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1793)
Article 19 - Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de reprendre sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Article 35 - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec le contenu des documents mentionnés dans ce blog,
notamment dans les Annales,
mais je vous les signale car ils posent de vrais problèmes et peuvent vous faire réfléchir, réagir, ou
C'était il y a presqu'un an : en mai 2019, le groupe britannique Luxfer, avait fermé le site de Gerzat dans le Puy de Dôme, et licencié ses 136 salariés. Cette fermeture avait signé la fin des bouteilles d'oxygène à usage médical utilisées par les hôpitaux et les sapeurs-pompiers produites par l'usine. Mais en pleine crise du coronavirus, devant l'impérieux besoin pour le pays de relancer sa production, les salariés se disent toutefois prêts à revenir dans les ateliers pour remettre les machines en route. Et, faute d'accord avec l'actionnaire britannique, ils demandent la nationalisation de leur outil de production. Nous soutenons une telle démarche, notamment à travers une pétition disponible ici. Signataire de notre appel pour la nationalisation de l’usine Luxfer à Gerzat en Auvergne, le président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, élu du Puy-de-Dôme, vient de demander la réquisition du site au Premier ministre, Edouard Philippe. Voici pourquoi.
Marianne : Pourquoi demander directement à Edouard Philippe la réquisition du site par l’Etat après en avoir demandé la nationalisation ?
André Chassaigne : Cette usine est la seule dans l’Union européenne à fabriquer des bouteilles de gaz à haute pression indispensable à l’oxygénation des malades. Elles sont utilisées en ambulances, dans les hôpitaux de campagne et même par les pompiers. Ces bouteilles sont rechargeables mais elles ne doivent pas dépasser une durée de vie. Or, les syndicats gaziers viennent d’obtenir du gouvernement la possibilité de dépasser la date limite. Ces bouteilles peuvent porter en elles des copeaux métalliques ou des fissures de nature à faire courir un risque sanitaire. Au-delà de cette dérogation, un autre problème de souveraineté se profile : il y a un risque de pénurie en bouteilles d’oxygène. Le stock était évalué à 20 000 unités en début de crise. Or, la fermeture de cette usine contraint la France à en importer. Rien ne dit que – à l’instar des masques – les pays producteurs ne réserveront pas à leurs concitoyens l’usage de ces bouteilles vitales.
Mais, le gouvernement peut-il d’autorité réquisitionner un site propriété d’un groupe britannique ?
A.C : Oui. Il vient même de se le permettre avec sa loi d’urgence du 23 mars 2020. L’article 2 confie aux Pouvoirs publics le droit « d’ordonner la réquisition de tous biens et services nécessaires à la lutte contre la catastrophe sanitaire ». Dans un deuxième temps, viendra la question de la nationalisation du site. Il peut y avoir d’autres pistes avec un repreneur mais aussi avec les salariés à travers la mise en place d’une Scop. Quant au véto de Bruxelles, l’expérience montre que la volonté politique peut dépasser le règlement européen. La capacité à faire face au Covid-19 l’emporte sur des considérations de droit et l’État doit se doter des moyens d’y faire face. L’argument européen sert souvent à justifier soit l’inaction, soit la marche en avant vers la privatisation de tous les pans de l’économie.
Dans notre appel, votre signature voisine avec celles de l’ancien Ministre socialiste Arnaud Montebourg, de l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino et du centriste Jean-Luc Borloo. C’est l’Union sacrée ?
A.C : Sans oublier Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste. Nous sommes à un croisement politique, à un carrefour où peuvent se rencontrer et s’unir des républicains authentiques capables de faire front autour de l’indépendance économique et de la souveraineté nationale. Et dans ce cadre, par-delà les étiquettes, il faut pouvoir se rassembler pour que des productions névralgiques comme le site de Luxfer soient sous maîtrise publique.
Le Professeur Luc Montagnier est passé à l’antenne de Fréquence Médicale et Pourquoi Docteur, le 16 avril 2020.
En tant que spécialiste des virus (il a découvert le VIH), il a étudié le nouveau coronavirus. Ses conclusions sont intéressantes.
Quand l’information est sortie, ça m’a agacé de n’avoir que des bribes de cet entretien radiophonique.
Chaque journaliste y allait de son petit commentaire pour nous rappeler que le Pr Luc Montagnier est un scientifique controversé[1].
Oui, ça va, ça va, merci pour les précautions d’usage messieurs les journalistes. Si vous pouviez cesser de nous infantiliser… ce serait le bonheur !
Croyez bien que si nous aimons écouter le Pr Luc Montagnier ou le Pr Didier Raoult, c’est précisément parce que nous aimons la diversité d’opinion, et les scientifiques qui parlent franchement.
Donc, pour les libres-penseurs parmi vous, j’ai pris l’initiative de retranscrire les propos de Luc Montagnier sans coupures. Ainsi, vous pourrez vous faire votre propre idée.
Bonne lecture !
Joachim
Entretien de Jean-François Lemoine avec le Professeur Luc Montagnier[2]
Jean-François Lemoine : Professeur Montagnier, bonjour. Ce coronavirus a été décodé assez rapidement par rapport à d'autres comme celui du VIH qui vous a valu votre prix Nobel de médecine. Mais selon vous ce décryptage est incomplet.
Luc Montagnier : C'est-à-dire que le laboratoire de la ville de Wuhan s'est spécialisé sur les coronavirus depuis très longtemps, depuis le début des années 2000. Donc, ils ont une expertise dans ce domaine et c’est ce qui m'a poussé à regarder de près la description de ce génome — la séquence de l’acide nucléique, qui est un ARN, de ce virus. Voilà alors ça c'est le début d'une analyse qui a été faite non seulement par moi, mais aussi surtout par mon collègue mathématicien : Jean-Claude Pérez. Et qui continue maintenant de développer ce que j'appellerais une biomathématique, c'est-à-dire l'application des mathématiques à la biologie. Donc, il a fouillé dans les moindres détails de la séquence. On n'a pas été les premiers puisqu’un groupe de chercheurs indiens a publié, enfin a essayé de publier une analyse qui montrait que le génome complet de ce nouveau coronavirus avait des séquences d'un autre virus, qui est, ô surprise pour moi, le VIH (le virus du sida). Alors, donc ceci a été publié d'abord par le groupe indien. On les a obligés à se rétracter. Il y a une énorme pression pour que la vérité fasse jour. Mais la vérité scientifique finit toujours par dominer, par émerger même de tout ce qu’on veut cacher.
Jean-François Lemoine : On peut comprendre que trouver des morceaux de VIH dans ce coronavirus a dû vous troubler mais n'est ce pas tout simplement une mutation naturelle de ce virus dans l'organisme d'un malade atteint du sida ?
Luc Montagnier : Non, parce que si vous voulez, pour insérer une séquence de VIH dans le génome, il faut avoir des outils moléculaires. Ce n'est pas le patient qui va le faire, c'est l'homme de laboratoire. Il y a quelques années c’était dur, maintenant c'est beaucoup plus facile.
Jean-François Lemoine : Cette hypothèse naturelle étant levée, ce ne peut être donc qu'une manœuvre délibérée ?
Luc Montagnier : Alors, l'hypothèse est que ce virus sort du laboratoire de Wuhan. Il y a un laboratoire de haute sécurité. Malgré tout, ce virus a échappé peut-être à ses promoteurs. Et donc l'histoire du marché aux poissons est une belle légende si vous voulez mais ce n'est pas possible, enfin, il y a très peu de chances avec un virus de chauve-souris. Au départ, ils ont travaillé sur un modèle qui est le virus de chauve-souris, et c'est ce virus-là qu'ils ont modifié.
Jean-François Lemoine : Mais leur but était de fabriquer une arme biologique avec un virus agressif ou, ce qui serait plus tolérable, fabriquer un vaccin contre le sida ?
Luc Montagnier : Je pense… c'est l'hypothèse la plus raisonnable, c’est qu’ils voulaient faire un vaccin contre le VIH en utilisant un coronavirus qui (en principe) pouvait être atténué et ne pas donner de maladie. Ce coronavirus est utilisé comme vecteur, comme porteur des antigènes, enfin des parties de molécules du virus du sida qui pouvaient servir à un vaccin.
Jean-François Lemoine : C'est donc l'histoire de l'arroseur arrosé version tragique ?
Luc Montagnier : Voilà. C'est un travail d'apprenti sorcier. On connaît beaucoup de choses en biologie moléculaire. On peut faire des bricolages, mais on n’a pas perçu le fait que nos ancêtres sont dans la nature depuis des millions d'années. Et la nature ne tolère pas n'importe quoi. C’est-à-dire qu’il y a des harmonisations et ce que mon collègue Pérez a beaucoup développé dans les années précédentes. C'est-à-dire que la nature n’admet pas n’importe quelle construction moléculaire. Et si elle les trouve, elle essaie de les éliminer.
Jean-François Lemoine : Et c'est ce qui est en train de se passer selon vous : la nature nous offre un rattrapage ?
Luc Montagnier : Alors c’est la deuxième partie de mon message. Ce qui est en train de se passer, c’est que la nature élimine ces corps étrangers du génome du coronavirus et on assiste à un nombre de mutations spectaculaires : ce qu’on appelle maintenant des déductions, parce qu’on enlève des morceaux qui ont été insérés, des morceaux du VIH, la nature les enlève spontanément au fur et à mesure que le virus passe d’un patient à l’autre. Et ça, on le voit maintenant surtout chez les patients américains qui ont été les derniers affectés. On voit ça sur la côte Ouest, la côte Pacifique des États-Unis, à Seattle par exemple où là, justement, le virus qui infecte commence une dégringolade énorme dans cette petite partie du génome du coronavirus.
Jean-François Lemoine : Une lueur d'espoir ?
Luc Montagnier : C’est une lueur d'espoir. Il faut penser que même si on ne fait rien les choses vont s'arranger. Mais quand même au prix de beaucoup de morts. Donc si on peut accélérer cela... et moi, j'ai des propositions à faire. Mais pour ça j’ai besoin de beaucoup de moyens, mais je pense qu'on peut, par des ondes interférentes, avec les ondes qui sont derrière ces séquences d’ARN, on pourrait peut-être éliminer, même chez des patients, on pourrait éliminer ces séquences par des ondes.
Jean-François Lemoine : Tout ce que vous venez nous expliquer, professeur Montagnier, est à la fois clair mais aussi terrifiant. Vous avez la crédibilité du chercheur reconnu et l'aura de votre prix Nobel. Mais ne risque-t-on pas de vous taxer de complotiste ?
Luc Montagnier : Non les complotistes, c’est plutôt le camp inverse, celui qui cache la vérité. Je vois que les Chinois... et j’ai beaucoup d’amis en Chine. J’ai d’ailleurs passé plusieurs semaines en Chine juste avant l’histoire du corona. J’estime que le gouvernement chinois faciliterait beaucoup les choses en reconnaissant qu'il y a eu des choses qui se sont passées dans son laboratoire de haute sécurité à Wuhan. De toute façon la vérité va éclater. Ce que j’ai dit sur les insertions de séquences étrangères, il n'y a pas seulement les rétrovirus, il y a aussi d'autres séquences du germe de la malaria, etc. Donc, tout ceci indique que quelques personnes, je ne sais pas qui, et ce n’est pas mon rôle d’accuser quelqu’un, quelques personnes ont voulu profiter peut-être, avoir l’idée de faire un vaccin contre le virus du sida, en insérant des séquences dans ce coronavirus. Voilà. Alors, si le gouvernement chinois reconnaissait ça, ça faciliterait les choses. Mais c'est à lui de prendre ses responsabilités. Et je répète que l’interdiction de publier actuellement des publications sur l'origine du corona sans avoir le visa des autorités gouvernementales chinoises… c'est une aberration. Et surtout ça donne l'idée que la science maintenant ne dépend pas de la vérité des choses, mais de la volonté de personnes. Alors ça c'est très, très mauvais pour la réputation de la science. Personne à ce moment-là n’aura confiance dans ce qu'on vous dit sur la science, sur les résultats qui sont fabriqués, n'est-ce pas ? Et on empêche la vérité d'éclater. Donc c'est une très mauvaise position. J'espère que le gouvernement chinois ira jusqu'au bout. Ils commencent à reconnaître que des travaux ont été faits sur le corona. Il faut savoir qu’il y a eu une aide américaine financière importante au moins, mais peut-être scientifique à ces équipes chinoises. Donc ce n'est pas seulement une origine chinoise de cette affaire. Mais, mon but n'est pas de faire une enquête policière et d’accuser des personnes. Je pense que c'est une erreur. Errare humanum est disait-on en latin. L’erreur est humaine. Autre exemple récent : l’Iran a tué beaucoup de personnes d'un avion en se trompant. Ils l'ont reconnu. Bon, voilà… j'espère que la Chine est assez grande pour pouvoir reconnaître une erreur.
Jean-François Lemoine : Merci professeur Montagnier c'est clair. Clair et glaçant.
Capitalisme vert : le double visage d’Emmanuel Macron
20/04/2020
Emmanuel Macron ne choisit jamais par hasard les titres de presse dans lesquels il s’exprime. La semaine passée, il aura donné deux grands entretiens à destination internationale. Signe qu’après avoir assuré le rôle de commandant en chef de la France « en guerre », il est maintenant temps pour lui de jouer le VRP du « monde d’après » sur la scène internationale.
Le 14 avril, c’est à RFI, radio française principalement destinée à l’Afrique francophone, qu’il prend les devants pour proposer un moratoire sur la dette des pays africains, voire, à terme, son annulation massive. Puis, vient une seconde interview, le 16 avril, dans le grand quotidien économique britannique Financial Times, titre de référence en Europe et dans le monde. Le président de la République y défend la nécessité de repenser le capitalisme aux niveaux européen et international.
Lapalissades en cascade
Emmanuel Macron y exprime sa conviction, dit-il, que la crise du coronavirus va « changer la nature même de la mondialisation dans laquelle nous vivons depuis quarante ans. Il est clair qu’elle arrive à la fin d’un cycle et qu’elle affaiblit la démocratie », poursuit-il. Pour faire face, le chef de l’exécutif plaide pour que l’Union européenne retrouve un « projet politique » et montre qu’elle n’est pas juste un « projet de marché ».
« Quand c’est un projet politique, d’abord, l’humain est au premier chef, détaille-t-il. Il y a des notions de solidarité qui se jouent, et ensuite l’économique en procède. N’oublions jamais que l’économie est une science morale. »
Le président français continue l’entretien en jouant la carte écologique : la pandémie est, selon lui, l’opportunité historique d’affronter le échauffement climatique. Là-dessus, Emmanuel Macron est un peu Christophe Colomb découvrant l’Amérique : la moitié de l’humanité est déjà au courant, mais il espère en tirer le plein mérite. Quitte à débiter des lapalissades : « Le risque climatique semble lointain quand il affecte l’Afrique ou le Pacifique. Mais quand il nous atteint, c’est l’heure du réveil. » Analysant la crise comme un « profond choc anthropologique », il pense que ce choc nous aura appris que «personne n’hésite à prendre des choix profonds, brutaux, quand il s’agit de sauver des vies. C’est la même chose pour le climat ».
Voilà pour le discours. Sur la forme, rien de très nouveau en soi : Emmanuel Macron a toujours soigné et teinté de vert son image de jeune eader dynamique sur la scène internationale, jamais avare en punchlines de communicant. On se souvient de son « Make Our Planet Great Again », censé marquer sa différence avec son homologue américain Donald Trump. Une belle leçon de marketing politique mais la planète, elle, attend toujours.
En France, des aides aux secteurs polluants
En France, on peine à entrevoir la traduction en actes du fameux « jour d’après ». Exemple avec le projet de loi de finances rectificative (PLFR), voté samedi à l’Assemblée. Le texte jette les bases législatives du plan d’urgence de 110 milliards d’euros annoncé le 15 avril et promet 20 milliards aux grandes entreprises « stratégiques » – parmi lesquelles Air France ou Renault, des secteurs polluants. Les députés de la majorité ont refusé les amendements de la députée écologiste Delphine Batho ou de l’ex-macroniste Matthieu Orphelin qui proposaient des contreparties environnementales à ces firmes en échange de l’aide d’État, comme la réduction de leur empreinte carbone. « L’État actionnaire va à l’encontre de l’État-stratège », regrette Matthieu Orphelin, rejoint par le porte-parole de Greenpeace, Clément Sénéchal : « On repart tout droit vers le monde d’avant, à vitesse grand V. »
Si un amendement de LaREM a été voté dans la nuit pour que ces entreprises soient «exemplaires » en termes de responsabilité sociale et environnementale, «en particulier en matière de lutte contre le changement climatique », il est prescriptif et n’impose rien. Pour le choix
« brutal et profond», on repassera.
Seuls groupes à avoir voté contre le texte, les députés insoumis et communistes ont également dénoncé l’absence de contreparties sociales et environnementales, et rappelé que le projet de loi refuse de mettre à contribution grandes entreprises et grosses fortunes, en rejetant toute discussion sur un retour de l’ISF. « Ne refaisons pas comme en 2008, où on a socialisé les pertes et privatisé les profits ! » s’est ainsi indigné Éric Coquerel (FI) dans l’Hémicycle. « Vous faites payer le travail, comme avant. Nous voulons faire participer le capital », a aussi tancé Fabien Roussel (PCF). Il faut croire que le « choc anthropologique » que vit le chef de l’État n’a pas encore atteint les bancs de sa majorité.
Les tirs de barrage reçus par Didier Raoult sont aussi liés à des querelles d'égos
02/04/2020
Le professeur Christian Perronne est chef du service infectiologie de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches. Spécialiste de la maladie de Lyme, il a été président de la commission spécialisée maladies transmissibles du Haut Conseil de la santé publique. Il est aussi coresponsable des cours en maladies infectieuses et tropicales pour l’université de Versailles-Saint-Quentin, et membre de l'OMS. Il s'inscrit en faux contre ce qu'il considère comme une vision erronée de la médecine de la part des experts médicaux ayant critiqué la méthodologie des essais du Professeur Raoult sur l'hydroxychloroquine. De même, il revient sur les suspicions concernant les effets secondaires de ce médicament, qu'il juge disproportionnées au vu de sa connaissance personnelle de ce dernier.
Marianne : Pourquoi avoir pris position en faveur du professeur Didier Raoult et de ses essais cliniques sur l'hydroxychloroquine, au moment où nombre d'experts médicaux entendent rester prudents ?
Christian Perronne : Je suis un scientifique pragmatique. Et cela me désole de voir l'ampleur qu'a pris, en France, l'esprit des statistiques sur le véritable esprit de la médecine. Il consiste à laisser penser que la médecine ne procède que de chiffres, de tirages au sort, d'équations… Cela est efficient lorsqu'on peut procéder sur le long terme, mais devient totalement inopérant dans certains secteurs de la médecine, comme celui des maladies rares.
Il est consternant de constater que dans la médecine actuelle la démarche empirique puisse être méprisée, sous prétexte qu'on n'ait pas recouru à des tests en randomisation avec tirage au sort. Ce qui est impossible actuellement, alors que nous sommes dans une situation d'urgence, une crise sanitaire comme nous n'en avons pas connue depuis un siècle. En cela nous nous devons plutôt de considérer une méthode de "médecine de guerre", bien loin des préceptes méthodologiques que prêchent les experts médicaux.
Certains relèvent tout de même des problèmes méthodologiques dans le premier essai clinique de Didier Raoult... La méthodologie du test européen "Discovery" en cours n'est-elle pas meilleure ?
Reprenons quelque peu. Avant la publication des études de Didier Raoult, des études chinoises avaient déjà relevé les vertus de la chloroquine pour baisser la charge virale du coronavirus, ce que de nombreux experts chinois ont pu confirmer depuis. Comme ce fut le cas dans une étude ce mardi, qui valide le protocole de Didier Raoult en montrant que l'hydroxychloroquine améliore l'état des patients en début d'infection.
Il semble que cela en dérange beaucoup de voir que le protocole marseillais fonctionne.
On a critiqué Didier Raoult après sa première étude, dont il a révélé les résultats le 16 mars dernier, car il n'avait pas 500 malades et un test en double aveugle disponible sous la main. Mais, en réalité, nul besoin de 300 malades pour démontrer que la charge virale baisse. Si l'on sait des médecins chinois que le virus peut persister jusqu'à trois semaines d'une part, et que le protocole du professeur Raoult diminue la charge virale au bout de quelques jours d'autre part, nous nous devons d'avancer sur la base du succès de ce protocole. Mais cela en dérange beaucoup de voir que le protocole marseillais fonctionne. Ce qui n'empêche pas d'évaluer le protocole par la suite, avec la méthode de long terme qui convient.
Quant au test "Discovery", il ne prend pas en compte le protocole du professeur Raoult (hydroxychloroquine et azithromycine dès l'apparition des premiers symptômes), mais uniquement l'hydroxychloroquine, et ce sur des cas dans des situations de pathologies aggravées. Pour cela, ce test fait preuve d'absence d'éthique. On leur dit qu'ils vont être tirés au sort, et éventuellement ne pas être traités, tout en connaissant très bien les chiffres de mortalité élevés de cette maladie.
Les autorités sanitairesmettent par ailleurs en garde contre les effets secondaires de ce médicament…
C'est intellectuellement malhonnête. Ce médicament était en vente libre depuis plus de cinquante ans jusqu'au mois de janvier. Il n'avait fait l'objet d'aucun signal d'alerte de pharmacovigilance. Je le prescris moi-même depuis vingt ans, et n'ai jamais rencontré aucun problème à son sujet. Il a des effets secondaires bien connus, c'est vrai. Il faut être prudent, notamment avec les personnes cardiaques, et plus spécifiquement les personnes âgées prenant simultanément plusieurs médicaments.
Ce traitement doit être pris sous surveillance médicale en respectant la dose. Quant aux problèmes rétiniens, ils ne peuvent survenir qu'après avoir pris des doses très fortes pendant plusieurs années. Mais, de toute façon, les prescriptions du protocole de Didier Raoult ne concernent que quelques jours pendant lesquels on peut facilement surveiller les patients.
On assiste à une multiplication imaginaire du nombre d'effets secondaires depuis huit jours…
On constate surtout un gros problème médiatique et de nombreux fantasmes concernant la question de ces effets secondaires. On a quasiment dit, par exemple, qu'un Américain était mort à cause du médicament… alors que ce dernier, n'ayant pas réussi à se le procurer, a avalé une cuillère à café de phosphate de chloroquine, d'un produit pour nettoyer son aquarium. Aucun rapport, donc. On assiste à une multiplication imaginaire du nombre d'effets secondaires depuis huit jours… Cela est surtout lié à des problèmes d'égo du côté des experts médicaux.
Qu'entendez-vous par là ?
La chloroquine ne coûte pas cher, est un vieil anti-paludique, tombe comme un cheveu sur la soupe pour soigner une telle maladie virale : ne serait-ce pas un peu dérangeant pour nos amis virologues ? Oui, je formule l'idée que les tirs de barrage reçus par Didier Raoult sont aussi liés à des querelles d'égos, à son caractère iconoclaste et à son déficit d'académisme pour les "experts" médicaux parisiens, qui voient cela comme une atteinte manifeste à leur pré carré et à leurs dogmes. Dans cette situation de guerre, ces postures ne sont pas acceptables.
Nous ? Quand nous finirons par réagir, car nous réagirons, c'est inévitable, nous serons pris au dépourvu.
Le gouvernement pouvait-il faire autrement ?
Dans certaines régions, notamment aux États-Unis, les médecins se sont rendu compte qu'en donnant le médicament et en traitant suffisamment tôt, ils avaient à faire face à beaucoup moins d'hospitalisations. Un grand nombre de pays y recourt désormais. En Italie, tous les médecins généralistes ont désormais la possibilité de traiter avec ce médicament leurs patients, même avec des signes débutants.
L'administration américaine a elle aussi tergiversé, avant de donner son feu vert ce dimanche. D'autant que les États-Unis sont en train de faire main basse sur les stocks mondiaux depuis des semaines.
Nous ? Quand nous finirons par réagir, car nous réagirons, c'est inévitable, nous serons pris au dépourvu. Car Sanofi ne pourra pas produire en quelques jours des doses pour l'ensemble du pays… Et le marché international aura été raflé. Le même épisode auquel nous assistons aujourd'hui avec les masques. Je ne comprends pas cette imprévision, qui pour moi est totale.
Nous avions des indices sous les yeux depuis des semaines...
L'exemple de l'hésitation de notre gouvernement sur l'encadrement de l'hydroxychloroquine le montre. La position officielle consiste à expliquer qu'il faut l'utiliser uniquement dans les formes désespérées, sauf que le professeur Raoult dit l'inverse : il faut commencer dès les premiers symptômes, et éviter que la maladie ne bascule subitement dans des formes graves.
Nous avions des indices sous les yeux depuis des semaines... Et même si ce sont des indices, gouverner c'est prévoir. Et il fallait prévoir que cela pourrait marcher. D'autant que ce médicament ne coûte pas cher, que nous avons Sanofi à disposition pour le produire… Pourquoi aucun ordre n'est-il venu pour enjoindre ce groupe à produire ? Nous sommes désormais à 500 morts par jour. Combien de milliers de morts ce gouvernement aura-t-il sur la conscience ? Mais qui les conseille ? C'est révoltant.
Chloroquine contre coronavirus : le cri de révolte du Dr Ménat
27/03/2020
Vous le savez, je ne suis pas un inconditionnel de la chloroquine.
Dès le 3 mars dernier, je vous disais que le rapport bénéfice/risque de certains traitements naturels était probablement supérieur, face au coronavirus.
Mais je vous disais aussi que, parmi les médicaments chimiques, c’était le plus prometteur.
Et c’est toujours le cas, au moment où je vous écris !
C’est pourquoi la polémique actuelle autour de la chloroquine et du protocole du Pr Raoult est invraisemblable.
Je vais vous expliquer pourquoi en détail dans une seconde.
Vous allez voir la raison choquante pour laquelle les grands Professeurs de Médecine parisiens n’arrêtent pas de cracher leur venin sur le Pr Raoult et son traitement.
Mais d’abord, je vous invite à regarder cette vidéo du Dr Ménat, et à la partager d’urgence autour de vous.
Elle est en accès gratuit sur Youtube depuis jeudi, et elle fait fureur sur Internet, avec déjà plus de 100 000 vues.
Dans cette vidéo de 10 minutes, le Dr Ménat pousse un énorme « coup de gueule » au sujet de la chloroquine – il faut absolument la voir et la diffuser :
Revenons sur la polémique actuelle.
Pour moi, on cherche à saboter le protocole du Pr Raoult.
Cela paraît fou, je sais.
Et pourtant :
On vous cache les résultats prometteurs d’un médecin new-yorkais
Vous avez peut-être entendu parler de cet Américain qui est mort parce qu’il a avalé de la chloroquine.
Tous les médias en ont parlé – même le Ministre de la Santé !
Mais ce qu’ils ne vous ont pas dit, c’est que cet Américain a avalé du désinfectant pour aquarium (contenant de la chloroquine) !!!
Ce qu’il a avalé n’est pas le médicament chloroquine, et encore moins le médicament recommandé par le Pr Raoult (l’hydroxychloroquine).
Je suis désolé de le dire, c’est triste, mais cet Américain est mort de sa propre bêtise.
(Et je suis certain que des Français vont mourir d’une hépatite fulminante à cause des déclarations irresponsables du Ministre de la Santé sur l’intérêt du paracétamol contre le coronavirus – mais ces morts-là, on ne vous en parlera pas).
Une autre histoire dont les médias ne vous parlent pas, c’est celle d’un médecin new-yorkais, qui a des résultats très prometteurs avec le protocole du Pr Raoult[1].
Il s’agit du Dr Vladimir Zelenko, qui a développé le protocole suivant pour les malades du coronavirus avant leur hospitalisation :
Hydroxychloroquine : 200 mg deux fois par jour pendant 5 jours ;
Azithromycine : 500 mg par jour pendant 5 jours ;
Sulfate de zinc : 220 mg par jour pendant 5 jours.
Et les résultats semblent prometteurs.
Sur 350 patients traités, il rapporte :
Zéro décès ;
Zéro intubation ;
Zéro hospitalisation.
Tout cela, sans effet indésirable majeur, en dehors de 10 % des patients ayant eu des nausées et des diarrhées transitoires (un effet indésirable bien connu de l’azithromycine).
Je précise qu’il n’a pas appliqué ce traitement à tous les testés positifs au coronavirus.
Non, il l’a réservé aux patients ayant des difficultés respiratoires ET aux patients à haut risque ayant des symptômes légers.
Pour moi, le choix du Dr Zelenko est très pertinent, à tous points de vue :
Il traite les malades avant que leur état ne s’aggrave fortement (à ce moment-là, c’est trop tard pour appliquer le protocole du Pr Raoult) ;
Il ne traite pas tout le monde, mais seulement les malades à risque de mourir ou d’être intubés : il a raison car il n’y a aucune raison de faire subir des effets indésirables éventuels à des patients qui ont toutes les chances de guérir naturellement ;
Au protocole du Pr Raoult (hydroxychloroquine + azithromycine), il a ajouté du zinc, et il a bien raison ! C’est ce qu’on fait les Coréens du Sud, avec des résultats prometteurs.
Bien sûr, ces résultats ne valent pas une étude scientifique en bonne et due forme.
Mais vu l’urgence de la situation, il n’y a aucune bonne raison de ne pas l’essayer avec les patients les plus à risques – ceux qui risquent de mourir ou de finir en soins intensifs !
En plus, ce protocole ne coûte rien, ou presque : 20 euros environ par patient !
Et pourtant, le gouvernement français ne cesse de mettre des bâtons dans les roues à ceux qui voudraient le prescrire :
Réserver ce traitement aux cas les plus critiques est une ABSURDITÉ !
Il y a quelques jours, le Haut conseil de la santé publique français a demandé de réserver le traitement du Pr Raoult « aux cas les plus graves ».
Réaction du Pr Raoult, avec son franc-parler : « Ce sont des conneries car il faut traiter avant que cela ne soit grave ».
Et il a raison, évidemment !
On sait que la charge virale est faible quand les patients sont dans un état grave : le virus a déjà fait tous les dégâts dont il est capable, et il est trop tard pour le combattre !
Voici ce qu’a très bien expliqué le Pr Raoult :
« On est en train de voir que les malades au moment où ils ont une insuffisance respiratoire, où ils rentrent en réanimation, en réalité, ils n’ont presque plus de virus.
C’est quand ils ont des formes modérées, moyennes ou qui commencent à s’aggraver qu’il faut les traiter parce qu’à ce moment-là, on contrôle les virus qui se multiplient.
Quand vous faites entrer des gens de plus 80 ans en réanimation, le problème ce n’est plus le virus. Moi, je plaide pour qu’on commence à traiter les gens avant. »
Et pourtant, les autorités françaises viennent de décider… le contraire !
Après plusieurs revirements, le gouvernement vient de publier un décret hyper restrictif :
« Ces prescriptions (d’hydroxychloroquine) interviennent, après décision collégiale, dans le respect des recommandations du Haut conseil de la santé publique et, en particulier, de l’indication pour les patients atteints de pneumonie oxygéno-requérante ou d’une défaillance d’organe » (décret du 27 mars[2]).
En clair, ils n’autorisent ce traitement que lorsque c’est trop tard !
Et bien sûr, ils le réservent aux médecins hospitaliers, ce qui empêche les médecins de ville d’utiliser ce traitement avant l’hospitalisation, au moment où il serait le plus prometteur !
En France, les médecins généralistes n’ont donc pas le droit de suivre l’exemple du Dr Zelenko, à New York.
Je vous le dis comme je le pense : il vaudrait mieux, pour nos autorités, que ce protocole se révèle inefficace, sans quoi ils auront des morts sur la conscience.
Et vous savez quoi ?
On dirait qu’ils se sont déjà organisés pour conclure à l’inefficacité de ce traitement !!
Ce n’est pas de la théorie du complot.
Lisez très attentivement ce qui suit :
L’aveu INCROYABLE, à la télé, du Pr Karine Lacombe, égérie de Big Pharma
Scène hallucinante à la télé, le 24 mars dernier, sur LCI.
David Pujadas interroge Karine Lacombe, infectiologue et cheffe de service à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.
Je précise que Karine Lacombe a tenu des propos hyper violents contre le Pr Raoult, quelques jours plus tôt : « Ce qui se passe à Marseille est scandaleux. Utiliser un médicament comme ça hors autorisation de mise sur le marché en exposant les personnes qui le prennent à des complications sans avoir vérifié les conditions d’utilisation de base, c’est en dehors de toute démarche éthique »[3].
Vous allez comprendre dans une seconde pourquoi cette femme est si « remontée » contre le Pr Raoult.
Mais d’abord, il faut voir (pour le croire) ce qu’elle a dit, le 24 mars, sur LCI : « Grâce à Didier Raoult, et on le remerciera pour ça, on a mis en place beaucoup plus rapidement que prévu les essais qu’il fallait et on montrera très rapidement que la chloroquine ne marche pas et que d’autres marchent »[4].
Donc, Madame Lacombe sait déjà que la grande étude clinique européenne visant à évaluer la chloroquine montrera que ce médicament ne marche pas.
Pourtant, l’étude a commencé deux jours plus tôt, le dimanche 22 mars… alors comment pourrait-elle déjà connaître ses conclusions ?
Réponse : peut-être parce que tout a été fait pour qu’on conclut à l’inefficacité de la chloroquine !!
Et en effet, dans l’étude Discovery :
Seuls les patients hospitalisés sont visés (dont beaucoup sont déjà en réanimation – donc pour eux, c’est trop tard !)
Et l’étude teste l’hydroxychloroquine seule, donc ni l’azithromycine, ni le zinc !
Bref, il y a en effet de fortes chances que cet essai clinique conclut à l’inefficacité de l’hydroxychloroquine… mais cela ne voudra pas dire que le protocole du Pr Raoult était inutile !
Et ce n’est pas tout : pourquoi la Pr Lacombe est-elle si certaine que « d’autres médicaments prouveront leur efficacité » ?
Serait-ce parce qu’elle touche de belles sommes d’argent des laboratoires qui commercialisent ces autres médicaments ??
C’est un fait : le Pr Lacombe a été rémunérée par :
Gilead, qui vient de lancer le Remdesivir, un anti-viral testé dans Discovery ;
et Abbvie, qui commercialise le Kaletra, un anti-VIH testé lui aussi dans Discovery (seul ou en combinaison avec une autre molécule)[5]
Bref, elle a touché de l’argent des laboratoires qui fabriquent les deux autres médicaments (hors de prix) testés dans l’étude Discovery.
Le plus fou, c’est qu’il n’y a aucune raison majeure de penser que ces médicaments ont de grandes chances de marcher.
Figurez-vous qu’on a déjà une étude fiable, publiée dans le New England Journal of Medicine montrant l’inefficacité du Kaletra[6].
Et en plus, ces médicaments ant-viraux ont des effets indésirables beaucoup plus graves que ceux de l’hydroxychloroquine.
D’après le Dr Ménat, certains anti-viraux testés sont même « hypertoxiques » !
Je rappelle aussi qu’on n’a aucun recul sur la dangerosité du Remdesivir de Gilead, qui n’est même pas encore commercialisé !
Alors qu’on a des dizaines d’année de connaissance sur l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, qui ont des risques faibles et bien maîtrisés !!
On nage en plein délire !
Et je ne vois qu’une seule explication à tout ça : nos grands « pontes » sont arrosés d’argent par l’industrie pharmaceutique !
Tous les experts qui crachent sur le Pr Raoult sont en conflit d’intérêts !!
Le cas du Pr Karine Lacombe n’est pas isolé, loin de là.
Je vous ai parlé dans mes dernières lettres du Pr Yazdanpanah, coupable d’avoir refusé de tester la chloroquine dès le début du mois de mars… et qui a été comme par hasard au conseil scientifique de Gilead et Abbvie.
Mais il y a encore beaucoup d’autres exemples !
Prenez François-Xavier Lescure, de l’hôpital Bichat à Paris, qui a également critiqué vertement l’hydroxychloroquine et le Pr Raoult[7].
Eh bien lui aussi a été au conseil scientifique du laboratoire Gilead[8] !
Même conflit d’intérêts pour un autre chef de service de la Pitié Salpêtrière à Paris[9]… et mêmes critiques acides de sa part contre la chloroquine[10] !
Vous voyez comment fonctionne notre système médical ??
C’est une HONTE !!!
Et tout ça, en violation flagrante des règles éthiques les plus élémentaires !
Écoutez ce qu’a déclaré la courageuse Dr Nicole Delepine, sur Sud Radio : « Il y a une loi en France qui dit que tout médecin qui s’exprime en public doit déclarer ses liens d’intérêt avec des laboratoires susceptibles de produire des produits que l’on va utiliser sur la maladie dont on discute »[11].
Mais aucun de ces « pontes » n’a révélé ses liens d’intérêt avant de parler à la télé !
Bref, vous voyez pourquoi il y a des raisons d’être en colère.
Les chiffres que vous donnent les médias ne sont pas les plus pertinents pour suivre l’évolution de l’épidémie.
Le nombre de caspositifs au coronavirus ne reflète que le nombre de tests réalisés (plus on réalise de tests, plus on trouvera de cas positifs) ;
Et le nombre de morts reflète l’intensité de l’épidémie 2 à 4 semaines plus tôt (ceux qui meurent du coronavirus n’en meurent pas immédiatement).
Le chiffre le plus fiable, en réalité, est le nombre d’hospitalisations en soins intensifs.
Et de ce point de vue, contrairement à ce qu’on vous dit, les chiffres italiens sont encourageants : l’Italie compte 30 % de patients en moins admis en réanimation depuis une semaine environ[12].
The Coronavirus Crisis Is a Monster Fueled by Capitalism
22/03/2020
Le coronavirus montre que la mondialisation capitaliste est biologiquement insoutenable (Photo by LILLIAN SUWANRUMPHA/AFP via Getty Images)
Coronavirus est le vieux film que nous regardons encore et encore depuis que le livre de Richard Preston, The Hot Zone, paru en 1995, nous a fait découvrir le démon exterminateur, né dans une mystérieuse grotte de chauves-souris en Afrique centrale, connue sous le nom d'Ebola. Ce n'était que la première d'une série de nouvelles maladies qui ont fait leur apparition dans le "champ vierge" (c'est le terme approprié) du système immunitaire inexpérimenté de l'humanité. Le virus Ebola a été rapidement suivi par la grippe aviaire, qui a frappé les humains en 1997, et par le SRAS, qui est apparu fin 2002. Les deux cas sont apparus d'abord à Guangdong, le centre manufacturier mondial.
Hollywood, bien sûr, a accueilli ces épidémies avec convoitise et a produit une vingtaine de films pour nous titiller et nous effrayer. (Le film Contagion de Steven Soderbergh, sorti en 2011, se distingue par sa science exacte et son anticipation inquiétante du chaos actuel). En plus des films et des innombrables romans passionnants, des centaines de livres sérieux et des milliers d'articles scientifiques ont réagi à chaque épidémie, dont beaucoup soulignent l'état effroyable de la préparation mondiale pour détecter ces nouvelles maladies et y répondre.
Un nouveau monstre
Corona passe donc la porte d'entrée comme un monstre familier. Le séquençage de son génome (très similaire à celui de sa sœur bien étudiée, le SRAS) était du gâteau, mais il manque encore beaucoup d'informations. Alors que les chercheurs travaillent jour et nuit pour caractériser l'épidémie, ils sont confrontés à trois défis majeurs.
Premièrement, la pénurie persistante de kits de test, en particulier aux États-Unis et en Afrique, a empêché d'estimer avec précision des paramètres clés tels que le taux de reproduction, la taille de la population infectée et le nombre d'infections bénignes. Il en est résulté un chaos de chiffres.
Deuxièmement, à l'instar des grippes annuelles, ce virus est en train de muter en traversant des populations dont la composition par âge et les conditions sanitaires sont différentes. La variété que les Américains sont le plus susceptibles de contracter est déjà légèrement différente de celle de l'épidémie initiale de Wuhan. Une nouvelle mutation pourrait être bénigne ou pourrait modifier la répartition actuelle de la virulence qui atteint des sommets après l'âge de 50 ans. Le coronavirus représente au minimum un danger mortel pour les Américains qui sont âgés, ont un système immunitaire faible ou des problèmes respiratoires chroniques.
Troisièmement, même si le virus reste stable et peu muté, son impact sur les cohortes d'âge les plus jeunes pourrait être radicalement différent dans les pays pauvres et parmi les groupes de population très pauvres. Considérons l'expérience mondiale de la grippe espagnole en 1918-19 qui, selon les estimations, a tué 1 à 3 % de l'humanité. Aux États-Unis et en Europe occidentale, la grippe H1N1 a été la plus meurtrière pour les jeunes adultes. Cela s'explique généralement par le fait que leur système immunitaire, relativement plus fort, a réagi de manière excessive à l'infection en attaquant les cellules pulmonaires, ce qui a entraîné une pneumonie et un choc septique.
Quoi qu'il en soit, la grippe a trouvé un créneau privilégié dans les camps de l'armée et les tranchées des champs de bataille où elle a fauché les jeunes soldats par dizaines de milliers. Cela est devenu un facteur majeur dans la bataille des empires. L'effondrement de la grande offensive allemande du printemps 1918, et donc l'issue de la guerre, a été attribué par certains au fait que les Alliés, contrairement à leur ennemi, pouvaient réapprovisionner leurs armées malades avec des troupes américaines nouvellement arrivées.
Mais la grippe espagnole dans les pays plus pauvres avait un profil différent. Il est rarement admis qu'une part importante de la mortalité mondiale se soit produite au Pendjab, à Bombay et dans d'autres régions de l'Inde occidentale où les exportations de céréales vers la Grande-Bretagne et les pratiques brutales de réquisition ont coïncidé avec une grande sécheresse. Les pénuries alimentaires qui en ont résulté ont conduit des dizaines de personnes pauvres au bord de la famine. Elles sont devenues les victimes d'une sinistre synergie entre la malnutrition qui a supprimé leur réponse immunitaire aux infections et a produit une pneumonie endémique aussi bien bactérienne que virale.
Cette histoire - en particulier les conséquences inconnues des interactions entre la malnutrition et les infections existantes - devrait nous avertir que le COVID-19 pourrait prendre un chemin différent et plus mortel dans les bidonvilles denses et malsains d'Afrique et d'Asie du Sud. Avec l'apparition de cas à Lagos, Kigali, Addis-Abeba et Kinshasa, personne ne sait (et ne saura pas avant longtemps en raison de l'absence de tests) comment il peut interagir avec les conditions sanitaires et les maladies locales. Certains ont affirmé que la population urbaine d'Afrique étant la plus jeune du monde et que la pandémie n'aura donc qu'un impact modéré. À la lumière de l'expérience de 1918, il s'agit d'une extrapolation insensée. Tout comme l'hypothèse selon laquelle la pandémie, comme la grippe saisonnière, reculera avec le réchauffement climatique.
L'héritage de l'austérité
Dans un an, nous pourrons regarder en arrière avec admiration les succès de la Chine dans l'endiguement de la pandémie, mais avec horreur l'échec des États-Unis. L'incapacité de nos institutions à garder la boîte de Pandore fermée n'est bien sûr pas une surprise. Depuis au moins 2000, nous avons constaté à plusieurs reprises des défaillances dans les soins de santé de première ligne.
Les saisons de la grippe 2009 et 2018, par exemple, ont submergé les hôpitaux du pays, mettant en évidence la pénurie choquante de lits d'hôpitaux après des années de réduction des capacités d'hospitalisation pour des raisons de rentabilité. La crise remonte à l'offensive des entreprises qui ont porté Ronald Reagan au pouvoir et ont converti les principaux démocrates en ses porte-parole néolibéraux. Selon l'American Hospital Association, le nombre de lits d'hôpitaux a connu une baisse extraordinaire de 39 % entre 1981 et 1999. Le but était d'augmenter les profits en augmentant le pourcentage de lits occupés. Mais l'objectif de la direction de 90 % d'occupation signifiait que les hôpitaux n'avaient plus la capacité d'absorber l'afflux de patients lors des épidémies et des urgences médicales.
Au cours du nouveau siècle, la médecine d'urgence a continué à être réduite dans le secteur privé par l'impératif de "valeur actionnariale" qui consiste à augmenter les dividendes et les profits à court terme, et dans le secteur public par l'austérité fiscale et la réduction des budgets de préparation des États et du gouvernement fédéral. En conséquence, il n'y a que 45 000 lits de soins intensifs disponibles pour faire face à l'afflux prévu de cas graves et critiques de d'infection par le coronavirus. (En comparaison, les Sud-Coréens disposent de plus de trois fois plus de lits disponibles pour mille personnes que les Américains). Selon une enquête menée par USA Today, "seuls huit États disposeraient d'assez de lits d'hôpital pour traiter le million d'Américains de 60 ans et plus qui pourraient tomber malades avec COVID-19".
Dans le même temps, les républicains ont repoussé tous les efforts visant à reconstruire les filets de sécurité mis en pièces par les coupes budgétaires de la récession de 2008. Les services de santé locaux et nationaux, première ligne de défense vitale, ont aujourd'hui 25 % de personnel en moins qu'avant le Lundi noir, il y a douze ans. De plus, au cours de la dernière décennie, le budget du Centre de surveillance des maladies a diminué de 10 % en termes réels. Sous Trump, les insuffisances budgétaires n'ont fait que s'aggraver. Le New York Times a récemment rapporté que "21 % des services de santé locaux ont fait état de réductions budgétaires pour l'exercice 2017". M. Trump a également fermé le bureau de la Maison Blanche sur la pandémie, une direction créée par Obama après l'épidémie d'Ebola de 2014 pour assurer une réponse nationale rapide et bien coordonnée aux nouvelles épidémies.
Nous en sommes aux premiers stades d'une version médicale de l'ouragan Katrina. Après avoir désinvesti dans la préparation médicale d'urgence alors que tous les experts ont recommandé une augmentation très forte des capacités, nous manquons de fournitures de base de faible technicité ainsi que de respirateurs et de lits d'urgence. Les stocks nationaux et régionaux ont été maintenus à des niveaux bien inférieurs à ce qu'indiquent les modèles d'épidémie. La débâcle des kits de test a donc coïncidé avec une grave pénurie d'équipements de protection pour les travailleurs de la santé. Les infirmières militantes, notre conscience sociale nationale, veillent à ce que nous comprenions tous les graves dangers créés par des stocks insuffisants de fournitures de protection comme les masques faciaux N95. Elles nous rappellent également que les hôpitaux sont devenus des serres pour les superbactéries résistantes aux antibiotiques telles que Staphylococcus aureus et Clostridioides difficile, qui peuvent devenir des tueurs secondaires majeurs dans les services hospitaliers surchargés.
Une crise inégalitaire
L'épidémie a instantanément mis en évidence le fossé entre les classes sociales dans le secteur de la santé aux États-Unis. Les personnes qui bénéficient d'un bon régime de santé et qui peuvent également travailler ou enseigner chez elles sont confortablement isolées, à condition de respecter des mesures de protection prudentes. Les fonctionnaires et autres groupes de travailleurs syndiqués bénéficiant d'une couverture décente devront faire des choix difficiles entre revenu et protection. Pendant ce temps, des millions de travailleurs des services à bas salaire, d'employés agricoles, de chômeurs et de sans-abri sont abandonnés à leur sort.
Comme nous le savons tous, une couverture universelle, au plein sens du terme, nécessite une disposition universelle pour les congés de maladie payés. Actuellement, 45 % de la main-d'œuvre se voit refuser ce droit et est pratiquement obligée de transmettre l'infection ou de plus manger. De même, 14 États ont refusé de promulguer la disposition de la loi sur les soins abordables qui étend l'accès à Medicaid aux travailleurs pauvres. C'est pourquoi près d'un Texan sur cinq, par exemple, n'est pas couvert.
Les contradictions mortelles des soins de santé privés en période de peste sont les plus visibles dans le secteur des maisons de retraite à but lucratif qui stocke 1,5 million de personnes âgées américaines, la plupart d'entre elles bénéficiant de Medicare. Il s'agit d'une industrie hautement compétitive qui tire profit des bas salaires, du manque de personnel et des réductions de coûts illégales. Des dizaines de milliers de personnes meurent chaque année du fait que les établissements de soins de longue durée négligent les procédures de base de contrôle des infections et que les gouvernements ne tiennent pas la direction responsable de ce qui ne peut être qualifié que d'homicide volontaire. Beaucoup de ces établissements trouvent qu'il est moins coûteux de payer des amendes pour des violations sanitaires que d'embaucher du personnel supplémentaire et de lui fournir une formation adéquate.
Il n'est pas surprenant que le premier épicentre de la transmission communautaire ait été le Life Care Center, une maison de soins infirmiers dans la banlieue de Seattle, à Kirkland. J'ai parlé à Jim Straub, un vieil ami qui est responsable syndical dans les maisons de retraite de la région de Seattle. Il a qualifié le centre comme "l'un des plus mal dotés en personnel de l'État" et l'ensemble du système des maisons de retraite de Washington "comme le plus sous-financé du pays - une oasis absurde de souffrances austères dans une mer d'argent technologique".
Straub a souligné que les responsables de la santé publique négligeaient le facteur crucial qui explique la transmission rapide de la maladie du Life Care Center à neuf autres maisons de retraite voisines : "Les travailleurs des maisons de repos, sur le marché locatif le plus cher d'Amérique, ont universellement plusieurs emplois, généralement dans plusieurs maisons de repos." Il affirme que les autorités n'ont pas réussi à trouver les noms et les lieux de ces seconds emplois et ont donc perdu tout contrôle sur la propagation de COVID-19.
Dans tout le pays, de nombreuses autres maisons de retraite vont devenir des points chauds pour les coronavirus. De nombreux travailleurs finiront par choisir la banque alimentaire plutôt que de travailler dans de telles conditions et resteront chez eux. Dans ce cas, le système pourrait s'effondrer - et il ne faut pas s'attendre à ce que la Garde nationale vide les bassins de lit.
La voie à suivre
La pandémie illustre les arguments en faveur de la couverture universelle des soins de santé et des congés payés à chaque étape de son avancée mortelle. Alors que Joe Biden sera probablement opposé à Trump lors des élections générales, les progressistes doivent s'unir, comme le propose Bernie Sanders, pour instaurer l'assurance maladie pour tous. Les délégués réunis de Sanders et Warren ont un rôle à jouer à la Convention nationale démocratique de Milwaukee en juillet, mais le reste d'entre nous a un rôle tout aussi important dans les rues, à commencer dès maintenant par la lutte contre les expulsions, les licenciements et les employeurs qui refusent d'indemniser les travailleurs en congé.
Mais la couverture universelle et les revendications qui y sont associées ne sont qu'un premier pas. Il est décevant de constater que, lors des débats primaires, ni Sanders ni Warren n'ont mis en évidence l'abdication des Big Pharma dans la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques et antiviraux. Sur les 18 plus grandes entreprises pharmaceutiques, 15 ont totalement abandonné le domaine. Les médicaments pour le cœur, les tranquillisants pour la dépendance et les traitements pour l'impuissance masculine sont des leaders en matière de profit, et non des défenses contre les infections hospitalières, les maladies émergentes et les tueurs tropicaux traditionnels. Un vaccin universel contre la grippe - c'est-à-dire un vaccin qui cible les parties immuables des protéines de surface du virus - est une possibilité depuis des décennies, mais n'a jamais été jugé suffisamment rentable pour être une priorité.
Avec le recul de la révolution antibiotique, les anciennes maladies réapparaîtront en même temps que les nouvelles infections et les hôpitaux deviendront des charniers. Même Trump peut opportunément se plaindre des coûts absurdes des prescriptions, mais nous avons besoin d'une vision plus audacieuse qui cherche à briser les monopoles pharmaceutiques et à assurer la production publique de médicaments vitaux. (C'était le cas auparavant : pendant la Seconde Guerre mondiale, Jonas Salk et d'autres chercheurs ont été engagés pour mettre au point le premier vaccin contre la grippe). Comme je l'ai écrit il y a quinze ans dans mon livre Le monstre à notre porte - La menace mondiale de la grippe aviaire :
L'accès aux médicaments vitaux, y compris les vaccins, les antibiotiques et les antiviraux, devrait être un droit de l'homme, universellement disponible et gratuit. Si les marchés ne peuvent pas fournir des incitations à produire ces médicaments à bas prix, alors les gouvernements et les organisations à but non lucratif devraient assumer la responsabilité de leur fabrication et de leur distribution. La survie des pauvres doit à tout moment être considérée comme une priorité plus importante que les profits des grandes entreprises pharmaceutiques.
La pandémie actuelle élargit l'argument : la mondialisation capitaliste semble désormais biologiquement non viable en l'absence d'une infrastructure de santé publique véritablement internationale. Mais une telle infrastructure n'existera jamais tant que les mouvements populaires ne briseront pas le pouvoir des Big Pharma et des soins de santé à but lucratif.
Cela nécessite une conception socialiste indépendante pour la survie de l'humanité qui inclut - mais va au-delà - un second New Deal. Depuis l'époque de l'occupation, les progressistes ont réussi à placer la lutte contre l'inégalité des revenus et des richesses en première page - une grande réussite. Mais maintenant, les socialistes doivent passer à l'étape suivante et, avec les industries de la santé et pharmaceutique comme cibles immédiates, préconiser la propriété sociale et la démocratisation du pouvoir économique.
Nous devons également procéder à une évaluation honnête de nos faiblesses politiques et morales. L'évolution vers la gauche d'une nouvelle génération et le retour du mot "socialisme" dans le discours politique nous réjouissent tous, mais il y a un élément inquiétant de solipsisme national dans le mouvement progressiste qui est symétrique au nouveau nationalisme. Nous ne parlons que de la classe ouvrière américaine et de l'histoire radicale de l'Amérique (en oubliant peut-être qu'Eugene V. Debs était un internationaliste dans l'âme).
En s'attaquant à la pandémie, les socialistes devraient trouver toutes les occasions de rappeler l'urgence de la solidarité internationale. Concrètement, nous devons inciter nos amis progressistes et leurs idoles politiques à exiger une augmentation massive de la production de kits de test, de fournitures de protection et de médicaments vitaux à distribuer gratuitement aux pays pauvres. C'est à nous de faire en sorte que la garantie de soins de santé universels et de qualité devienne une politique étrangère aussi bien qu'intérieure.
Mais où sont donc passés les masques FFP2 permettant de se protéger contre le virus du Covid-19 ? Selon Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, l’État n'a plus de stock stratégique en raison de décisions prises par ses prédécesseurs. LCI fait le point sur ce nouvel imbroglio en pleine épidémie de coronavirus.
Partout, les témoignages des personnels soignants et des médecins de ville sont les mêmes : nous n'avons pas assez de masques pour travailler. Après avoir fait leurs fonds de tiroirs, les hôpitaux font face à de grandes difficultés pour équiper correctement l'ensemble des équipes. Ils manquent particulièrement de masques de type FFP2, de l'anglais filtering facepiece et que nous pourrions traduire par "pièce faciale filtrante". En forme de "bec de canard" et recouvrant le bas du visage, le FFP2 est considéré comme le plus protecteur contre le Covid-19.
Comment expliquer la pénurie ? Interrogé à ce sujet le 19 mars à l'Assemblée nationale, Olivier Véran a expliqué : "Nous disposons d’un stock d’État d’environ 150 millions de masques chirurgicaux et d'aucun stock de masques FFP2. Il avait été décidé, suite aux crises sanitaires précédentes – je remonte pour cela à 2011 et 2013 – qu’il n’y avait plus lieu de conserver des stocks massifs de masques dans le territoire." Le ministre des Solidarités et de la Santé avait déjà tenu les mêmes propos le 3 mars dernier lors de la séance des Questions au gouvernement.
Ainsi, d'après Olivier Véran, l'absence de stock de FFP2 serait due à des décisions passées. LCI a remonté le fil et vous explique tout sur la gestion des stocks stratégiques d’État en matière de masque.
Qui est chargé de la gestion des stocks de masques ?
Pour faciliter la gestion des stocks nationaux, la décision est prise de construire un immense hangar à Vitry-le-François (Marne) pour un coût de 33 millions d'euros. Le bâtiment accueille également des boîtes de Tamiflu, un médicament préventif contre les grippes, ou des combinaisons de protection.
Combien de masques la France a-t-elle en réserve ?
Si aujourd'hui il semble impossible d'avoir une réponse précise à cette question, les chiffres ont été plus clairs par le passé. En 2009, un rapport sénatorial, intitulé "Chronique d'une pandémie annoncée : la gestion du 'stock national santé' par l'Eprus", indiquait que l’État détenait 723 millions de masques FFP2 et un milliard de masques chirurgicaux, tous répartis sur différents sites.
Les chiffres précis les plus récents que LCI a pu obtenir sont les prévisions de 2012, d'après une note de la Direction générale de la santé (DGS) datant de février 2011. Il y avait dans les stocks d'Etat 600 millions de masques FFP2 et 800 millions de masques chirurgicaux.
Enfin en 2011, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a émis l'avis : "Stock - État de masques respiratoires - Utilisation et dimensionnement'. Il recommande une gestion tournante des stocks - en raison de la péremption des FFP2 - et demandent à ce qu’ils soient rapidement mobilisables pour "couvrir toutes les populations et les personnels soignants" en situation de crise. Toutefois, aucun chiffre minimum de FFP2 à détenir n'est préconisé.
D'après Olivier Véran, l’État dispose aujourd'hui seulement d'un stock de 150 millions de masques chirurgicaux et d'aucun stock de masques FFP2 en raison de décisions précédentes.
Nous retrouvons effectivement la trace d'une nouvelle stratégie instaurée en 2013 par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) - qui relève du Premier ministre - avec la publication d'une note intitulée : 'Doctrine de protection des travailleurs face aux maladies hautement pathogènes à transmission respiratoire'. Désormais, le stock national géré par l’Eprus concerne uniquement les masques de protection chirurgicaux à l’attention des personnes malades et de leurs contacts, tandis que la constitution de stocks de masques de protection des personnels de santé - notamment les masques FFP2 pour certains actes à risques - sont à la charge des employeurs, publics ou privés.
Deux ans après, en 2015, le Sénat publie un nouveau rapport sur le sujet : ‘L'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) : comment investir dans la sécurité sanitaire de nos concitoyens ?’. Il est clairement précisé, à propos des masques, que la décision a été prise "de ne pas renouveler certains stocks arrivant à péremption, par exemple, en raison de la plus grande disponibilité de certains produits et de leur commercialisation en officine de ville ou du transfert de la responsabilité de constituer certains stocks vers d'autres acteurs (par exemple, les établissements de santé et les établissements médico-sociaux pour les masques de protection FFP2 de leur personnel). [...] Du point de vue des finances publiques, [cela] permettrait également de réaliser des économies considérables en termes de coût d'achat, de stockage."
Face à l’épidémie, l’hôpital public a besoin de moyens tout de suite
14/03/2020
Charlie Hebdo : En quoi consiste votre travail, votre activité au quotidien ?
François Salachas : Je suis neurologue, praticien hospitalier, c’est-à-dire que j’ai un poste de titulaire à l’Assistance publique, dans le groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, ça fait un peu plus de 25 ans que je travaille dans cet hôpital, et je dirige ce qu’on appelle un Centre de référence maladies rares où l’on traite, notamment, cette maladie connue sous le nom de maladie de Charcot – qui est une pathologie neurodégénérative très sévère, avec une espérance de vie moyenne de l’ordre de trois ans. On reçoit 450 nouveaux cas par an, une file active de 1 300 patients – c’est-à-dire vus au moins une fois dans l’année. La prise en charge est lourde, avec parfois la mise en place d’appareils de ventilation, ce qui n’est pas sans poser problème en ce moment avec les besoins en ressources respiratoires générés par le Coronavirus.
Vous avez déclaré qu’aujourd’hui pour soigner vos patients il ne suffit plus de vous occuper d’eux, vous devez aussi interpeller directement les décideurs. Qu’est-ce qui a changé, qu’est-ce qui vous a fait sortir de votre bureau de consultation ?
Des années et des années de déni et d’absence d’écoute de la part de ceux qui ont le pouvoir de faire quelque chose pour l’hôpital public. Un mouvement de défense de l’hôpital public est né il y a dix ans au moment de la loi HPST, quand Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot ont dit « on veut un seul patron à l’hôpital, et ce sera un administratif. » La mobilisation a été importante à l’époque, mais très vite les choses sont rentrées dans l’ordre, la loi est passée et les médecins ont perdu toute capacité d’action dans l’hôpital, et la main mise administrative a, petit à petit, aboutit à une forme de maltraitance institutionnelle à l’endroit des soignants, et par voie de conséquence à l’endroit des patients. Et les économies qu’on nous demande de faire à l’hôpital chaque année depuis huit ans, ont été calculées de façon cumulée autour de 9 milliards d’euros. Ce sont des économies qui ont des conséquences d’abord sur la masse salariale, sur les salaires du personnel hospitalier, qui a été complètement gelée, ce qui a mécaniquement retiré des postes (puisqu’il y a une augmentation des salaires suivant l’indice de la fonction publique, donc pour réguler la masse salariale il a fallu retirer des postes chaque année). L’administration nous dit « rendez-nous des postes » – comme si on les leur avait pris. Chaque année l’AP-HP a un plan qui dit « à la fin de l’année il faut qu’on ait x postes en moins. » Et comme nous n’avons pas de levier pour agir sur notre administration directe, l’idée est vite venue de s’adresser aux personnes qui sont en position de décider. Ça a été Agnès Buzyn, et plus récemment Olivier Véran, mais on a compris que ça ne se déciderait certainement pas au niveau d’un ministère mais au plus haut, au niveau d’Emmanuel Macron. Agnès Buzyn a abandonné l’idée de sauver l’hôpital public pour sauver sa carrière politique.
Pourquoi un Collectif inter-hôpitaux ?
Ce collectif a été créé en octobre 2019. On a besoin d’être unis avec des valeurs communes et un objectif commun. Ce qui est inédit dans ce collectif – et ça intéresse habituellement moyennement les journalistes –, c’est qu’il rassemble des médecins, des infirmières, des aides-soignantes, des psychologues, des kinés, des gens de tous les métiers, et puis des usagers. Et ça aussi c’est nouveau : les usagers nous soutiennent. On a tout fait pour les mobiliser, on est allé sur les marchés pour leur faire signer une pétition pour saisir le Conseil économique, social et environnemental, pour faire prendre conscience aux usagers que leur hôpital public était en danger à très court terme, et ça a plus ou moins bien marché : c’est surtout depuis le 27 février, quand j’ai eu l’occasion d’interpeller directement le président, qu’il y a un afflux d’usagers qui disent « c’est très bien il était temps de dire les choses comme vous les avez dites, mais qu’est-ce qu’on peut faire de notre côté ? ». Comme nous ne sommes pas écoutés, on doit s’inviter. Le Collectif s’est invité auprès de notre président pour le sensibiliser et qu’il donne suite. On demande également aux députés LREM qui ont voté les budgets de l’hôpital s’ils trouvent ça normal. On leur demande s’ils valident leurs décisions. Est-ce que c’est un manque de connaissance de la situation ? Est-ce qu’ils ont été intoxiqués avec les éléments de langage, désinformés ? Il y avait une grosse désinformation dans la façon de présenter le budget. Donc on se bat sur ce plan-là : c’est une bataille de communication. Agnès Buzyn disait : « mon plan pour l’hôpital est formidable mais il est complexe, vous ne le comprenez pas. »
Le 27 février Emmanuel Macron vous a répondu qu’il était prêt à venir parler avec vous, ça en est où ?
On a demandé à le rencontrer lui directement, il s’est engagé devant témoin à le faire, il a notamment dit « il faut qu’on les voie vite » : il a ainsi de fait reconnu la légitimité du Collectif inter-hôpitaux comme interlocuteur. Même si quelques heures plus tard, lors d’une conférence de presse à Naples, il se trompait en parlant d’un collectif intersyndical – alors que nous ne sommes pas du tout un syndicat. Et puis il a essayé à ce moment-là de disqualifier mon propos en disant qu’il était venu à la Salpêtrière pour le coronavirus, et que « ce médecin qui est neurologue n’avait rien à faire là ». Alors que la question est bien de savoir si l’hôpital public dans son ensemble va être capable de faire face à la crise sanitaire. Découpler le problème de la prise en charge du coronavirus des forces en présence, c’est quand même témoigner d’une absence de prise en compte de la réalité. Et quand on oublie la réalité elle se charge de se rappeler rapidement à nous.
Justement, l’hôpital public est-il en mesure de réagir à l’épidémie de coronavirus ?
On nous dit qu’on a assez de moyens, qu’il y a seulement un problème de gestion, nous on a dit depuis longtemps qu’on ne réorganise pas un hôpital dans la pénurie, ça ne marche pas, c’est une vision folle du système. Pour réorganiser l’hôpital, il faut d’abord lui donner des moyens. On a dit ça directement aux différents ministres de la Santé, sans succès. Le président a dit qu’il voulait nous voir avant fin mars, c’était le 27 février, nous avons la garantie que le mail demandant ce rendez-vous lui est bien parvenu, on en est là pour l’instant.
Agnès Buzyn a abandonné l’idée de sauver l’hôpital public pour sauver sa carrière politique.
Où en est la grève du codage des actes ? (voir Charlie hebdo n°1442)
Il y a plein d’autres actions à venir, mais pour ce qui est de l’arrêt partiel ou complet du codage des actes, c’est l’hôpital Robert Debré qui a été en pointe sur cette action : cet hôpital ne code plus du tout depuis septembre dernier. Non seulement ils ne codent plus, mais ils ne rendront jamais les codes. Parce qu’il faut savoir qu’il y a plusieurs façons de faire : soit on ne code pas du tout les factures des actes médicaux, soit on les code mais on les met de côté, on ne les transmet pas à la sécu, et en fonction de l’évolution du mouvement on relâche ou pas. À Saint-Louis, ils ne facturent plus du tout depuis six mois, les factures n’arrivent pas à la sécurité sociale, donc en théorie elle ne paye pas l’hôpital, sauf que pour l’instant elle continue à payer, avec à terme un risque de perdre une partie du financement ; mais ça pourra se négocier. À la Pitié, la direction a menacé de ne plus fournir les molécules onéreuses si on ne reprenait pas le codage des actes. Cette action a été complétée par la démission de très nombreux médecins de leurs fonctions administratives. On nous a abreuvé de fausses informations mais il se trouve que nous avons beaucoup amélioré notre culture : nous sommes devenus des spécialistes du financement, on s’en serait volontiers passé, mais ça fonctionne dans notre Collectif, avec une intelligence collective, avec un espoir d’efficacité important. Notre revendication numéro 1, c’est une augmentation des salaires du personnel paramédical, les infirmiers et les autres, qui sinon ne reviendront pas à l’hôpital public. Et pour l’instant sur ce point on a rien obtenu. On veut en parler directement avec Emmanuel Macron. Là-dessus, il y a le coronavirus. Ça change l’échelle du temps : avant l’épidémie on parlait de trois à six mois pour essayer de faire revenir du personnel, maintenant c’est une question de jours.
Concrètement, ça a quels effets sur votre travail ?
Ici en neurologie on a déjà fermé 15 lits il y a trois semaines, et hier on a fermé 15 lits de plus, pour que le personnel puisse être dirigé vers notre unité de réanimation neurologique, qui va devoir accueillir des patients qui débordent des autres services de l’hôpital qui sont en première ligne pour accueillir les patients positifs au Covid. C’est un effet domino. Avec une réelle perte de chance pour nos patients pendant la période de l’épidémie. Comme on n’a pas de personnel suffisant, en situation de crise, on privilégie la prise en charge du Covid, le personnel ruisselle vers les autres services et ne peuvent plus soigner leurs patients habituels.
L’urgence de faire revenir là tout de suite du personnel, c’est pour soigner les patients Covid, mais c’est aussi tout ce qu’on appelle les sur-accidents. Le Samu étant saturé par les appels « Covid », quelqu’un qui fait un accident cardiaque risque de ne pas pouvoir joindre le Samu et donc de ne pas être pris en charge dans les temps. C’est pour ça qu’on demande instamment au président de la République une réunion d’urgence de notre Collectif avec lui parce qu’on pense avoir des choses très concrètes à lui dire, que ses conseillers ne lui disent pas : il faut se débrouiller pour avoir un afflux massif d’infirmières dans le mois qui vient, par des mesures exceptionnelles. Il faut être réaliste,dans un premier temps ce sera des grosses primes pour faire venir travailler du personnel ; l’épidémie c’est dans les jours qui viennent qu’elle va se jouer : c’est tout de suite qu’il nous faut le personnel ; il faut le payer, et puis il faut lui garantir des conditions de travail en sécurité : d’une part pour bien prendre en charge les patients, et d’autre part de se protéger de la contamination. Quand il y a trop de patients, on n’a pas le temps, on ne fait pas les gestes de sécurité nécessaires pour se protéger. Parce qu’il y a tellement d’incertitudes sur la gravité et sur qui peut être touché, que forcément ça ne se bouscule pas pour venir s’occuper des patients infectés : le personnel est plein d’abnégation, mais ils ne vont pas non plus se sacrifier. C’est un peu le scénario Tchernobyl : ceux qui sont allé éteindre le cœur, on sait ce qu’ils sont devenus. Ils ont une demande légitime de conditions de sécurité pour eux et pour leurs familles, et si on ne comprend pas ça tout de suite, on ne comprend rien à la gestion d’urgence de la crise. Nous, praticiens de terrains, les médecins et aussi les cadres de santé, qui ont tout à fait pris la mesure des problèmes sur le terrain, nous savons ce qu’il faut faire. Écouter le terrain, c’est le bon sens, c’est le discernement, c’est le rôle d’un décideur. La montée en flèche de l’épidémie, c’est pour les jours qui viennent.
Des pans entiers de l’économie fonctionnent au ralenti, voire sont à l’arrêt.
Les responsables politiques sont montés au créneau.
Chaque jour qui passe, ils annoncent des mesures de plus en plus radicales devant des citoyens inquiets ou perplexes.
Des pays ou des régions entières sont fermées au monde. C’est le Hubei en Chine.
C’est encore l’Italie, où écoles, musées et commerces sont fermés. Seuls les magasins de bouche restent ouverts. Mais il y des quotas de personnes par épicerie [1] ! Le gouvernement italien pourrait mettre en place des tickets de rationnement… Les rues sont désertes, les gens restent chez eux. Ils attendent.
L’Espagne et la France suivent le même chemin.
Les établissement scolaires sont fermés. Ils le seront probablement pendant trois semaines. Avec les vacances, les enfants seront déscolarisés pendant plus d’un mois [2].
Les personnes âgées ne doivent plus être visitées.
A défaut de mourir d’une maladie pulmonaire attisée par le coronavirus, elles mourront d’ennui...
Les rassemblements de plus de cent personnes sont interdits [3], en Corse vous ne pouvez plus vous réunir à plus de 50 et tant pis pour l’enterrement de grand-mère. Que les morts s’enterrent entre eux… [4]
En Belgique, les rassemblements religieux sont limités. Les messes sont interdites et il est recommandé aux musulmans de suivre les préconisations des autorités pour la prière du vendredi soir.
Ailleurs, en Amérique tous les vols en provenance d’Europe continentale ont été interdits [5]. Si vous êtes Français, il ne vous est pas non plus possible de vous rendre en Inde ou en Israël, au Liban ou au Kazakhstan [6].
Un peu partout les événements sportifs sont reportés, annulés ou tenus à huis clos. Heureusement qu’il y a la télévision !
Bref, c’est une mise en quarantaine générale.
Est-ce grave docteur ?
Au vu de ces décisions drastiques, on se dit que la situation n’a probablement jamais été aussi grave.
Et chacun de se sentir, plus ou moins confusément, menacé.
On se regarde différemment.
Les personnes âgées craignent les enfants. On se tient éloigné de son voisin. On redoute les Chinois…
Vous me direz que tout cela est nécessaire. Que c’est une grave crise sanitaire, la plus grave que notre pays ait jamais connu depuis 100 ans, il paraît.
Ils n’ont pas osé au-delà. Comparer la situation avec la guerre de 14, aurait peut-être paru exagéré...
Et pourtant
Les chiffres officiels, ceux qui justifient toutes ces mesures, restent très limités.
Vous me direz que sans le confinement, ils le seraient moins.
Ainsi, un site de santé naturelle américain estime que depuis que Donald Trump a pris au sérieux le virus et décidé de fermer le pays, leurs prédictions de morts pour les États-Unis d’ici le mois de juillet sont passées de 1 million à 283 000. [6]
Voilà qui est très précis. Et tout cela est démontré avec des chiffres, des tableaux, des cartes marquées de grands cercles rouges… [7]
Quelle démesure !
Car en attendant la réalité officielle est la suivante [7] :
Personnes infectées
Décès
Guérisons
Chine
82 000
5000
70 000
Italie
12 500
850
1 050
France
2 300
50
12
Donc, en Chine, moins de 1% de la population a été infectée et 85% des personnes infectées sont guéries, d’autres sont encore en convalescence et 6% sont décédées.
En Italie, le plus gros foyer d’infection européen, moins de 1% de la population est touchée, 8% des personnes infectées sont guéries et 7% sont décédées.
Sans doute, le niveau de guérison devrait augmenter dans les jours qui viennent. Visiblement, il faut du temps pour guérir, alors que le décès peut survenir assez vite.
Ces chiffrent montrent qu’il y a un problème et qu’une petite minorité de la population est touchée.
Et que par conséquent, il faut agir.
Mais on reste surpris du décalage entre ces chiffres et la panique qui semblent s’être saisie de nos responsables politiques.
Le profil des personnes touchées
Car, il y a, en définitive, peu de morts, même si cela paraît un peu froid de le formuler ainsi.
Gardez en tête, que :
10 personnes contaminées sur 12 ont entre 12 et 70 ans [8]. Les enfants sont épargnés (mais on ferme les écoles…) ;
le taux de mortalité chez les moins de 40 ans est de 0,2 % [8] ;
80% des personnes décédées avaient plus de 60 ans [8] ;
64% des personnes décédées étaient des hommes [8] ;
En France, la plupart des personnes décédées ont plus de 80 ans. L’enseignant décédé à 60 ans dans l’Oise représente une exception.
Le taux de mortalité du virus (6%) est plus faible que celui du SRAS (10%) d’il y a quelques années .
Par ailleurs, selon une étude chinoise sortie il y a quelques jours [8] :
la présence de maladies cardiovasculaires augmenterait le risque de mortalité de 10,5%,
un diabète de 7,3%,
une maladie respiratoire chronique de 6,3%,
une hypertension de 6%,
un cancer de 5,6%.
Les personnes déjà malades ou très âgées ont donc un risque lié aux maladies infectieuses, dont celle-ci. Ces personnes-là doivent être protégées.
Enfin, notez que ce n’est pas nécessairement le virus qui tue. Souvent, il vient affaiblir un système immunitaire déjà à l’agonie.
La situation dans les pays nordiques
La Scandinavie est elle aussi atteinte par le virus. On y recense autour de 1 500 cas. Pourtant, seul un décès a eu lieu en Suède. Aucun mort en Norvège, ni au Danemark ni en Islande.
Pourquoi ?
La population, même âgée, y est en bien meilleure santé qu’ailleurs.
Comme le remarque le professeur Olsvik "Quand on a 80 ans en Chine, on est très vieux, tandis qu'un octogénaire norvégien peut faire Birken (une célèbre course de ski de fond) ou rallier Oslo à Trondheim à vélo".
En Suède, cela fait 20 ans que le gouvernement intègre la notion de santé environnementale dans sa définition de la santé publique.
C’est l’un des rares pays au monde à reconnaître l’hypersensibilité aux ondes et à prendre en compte cet aspect de la santé pour tous.
Les magasins biologiques sont la norme, les magasins de nourriture chimique et transformée sont l’exception.
La qualité de l’eau y est très surveillée, comme par ailleurs, la population y est moins dense qu’ailleurs, l’air y est peu pollué. Le nombre de fumeurs y est plus faible qu’ailleurs.
Cette politique a permis d’augmenter l’espérance de vie en bonne santé des populations, notamment des hommes.
Il y a 30 ans en Suède, hommes et femmes vivaient jusqu’à 80 ans, mais les hommes devenaient dépendants autour de 65 ans. Aujourd’hui, les hommes font jeu égal avec les femmes et restent en bonne santé jusqu’à 73 ans [9].
La crise sanitaire actuelle permet de valider les choix de santé de ces pays depuis 20 ans.
Actions radicales et réalité de terrain
En France, en Italie tout cela n’existe pas.
Le gouvernement préfère fermer les écoles et laisser les enfants à l’abandon alors qu’ils ne courent aucun risque sanitaire. Je pense aux collégiens, aux lycéens. Comment vont-ils rester concentrés sur leur travail en étant loin des cours pendant un mois ? Les meilleurs s’en sortiront, c’est sûr. Et les autres ?
En revanche, les mesures sanitaires élémentaires, appliquées en Asie lors des épidémies, ne sont pas prises.
Pour éviter les pénuries, le ministère de la santé préfère prétendre que les masques ne servent à rien [10]. Les Japonais, qui les utilisent avec succès depuis 50 ans, n’auraient donc rien compris ?
Il faut dire qu’en France, même les hôpitaux n’en sont pas toujours équipés, sauf les services infectieux (tout de même !). Au point que l’on déplore dans ces établissements publics de santé des vols de masques et - tenez-vous bien - même de gel hydroalcoolique.
Et lorsque vous retirez un colis à la Poste, vous signez de votre doigt sur le même appareil électronique que tous ceux qui sont passés avant vous…
La France n’était pas prête
Si pour les autorités françaises, il est essentiel que le virus ne se propage pas, c’est d’abord parce que le système de santé est saturé. Le nombre de lits dans les hôpitaux est compté. Les personnels de santé sortent à peine d’une longue grève pour dénoncer leurs conditions de travail et le manque de moyen des hôpitaux.
Un médecin m’a signalé il y a quelques jours qu’il existait deux médicaments à base de chloroquine, un traitement utile face au virus.
la Nivaquine aurait été mise en rupture de stock dès les premiers jours de l’épidémie ! Personne ne sait pourquoi. L’État a-t-il réquisitionné ce médicament, comme il l’a fait pour les masques ? [12]
le Plaquenil est hautement toxique et tout à fait déconseillé. Il vous tuerait plus vite que n’importe quel virus !
Et évidemment toutes les solutions naturelles pour renforcer votre immunité sont moquées, ignorées ou simplement interdites par les autorités…
En clair, la France n’était absolument pas prête à faire face à ce type d’épidémie. Les grandes annonces, les effets de manches, les mesures radicales, ne semblent servir, in fine, qu’à masquer la pauvreté de la préparation et de la réflexion des autorités de santé.
Compte tenu de la situation, voici quelques recommandations qui m’ont été données par des médecins et qui pourraient s’avérer utiles, au moins pour protéger votre immunité.
5 remèdes homéopathiques du Dr Gardénal
le 1er de chaque mois, en alternant tous les 8 jours :
INFLUENZINUM 15CH
SERUM DE YERSIN 15CH
STAPHYLOCOCCINUM 15CH
STREPTOCOCCINUM 15CH
ISOTHÉRAPIE DU VACCIN PNEUMOCOQUE 15CH
+ 3 ou 4 granules 1 fois par semaine de jusqu'à la fin de l'hiver ou de l'épidémie :
INFLUENZINUM 15CH
ISOTHÉRAPIE DU VACCIN PNEUMOCOQUE 15CH
8 remèdes du Dr Eraud
1/2 citron chaud pressé par jour ;
1/2 cc miel ;
1 infusion de thym bio (1 tasse par jour) ;
1 goutte d’huile essentielle de ravintsara et niaouli à appliquer derrière les oreilles, sur les poignets et sur le plexus solaire sans frotter ;
10 gouttes dans l’eau sauf le week-end d’extrait de pépins de pamplemousse ;
gouttes homéopathiques d'échinacée : 10 gouttes 2 fois par jour ;
propolis : 1 gélule par jour (sauf le week-end).
Différents médecins conseillent également :
la quercétine ;
la Vit D3 ;
les tisanes Afra et d'artemisia annua.
Tous ces remèdes relèvent de la prévention uniquement. Si vous hésitez, allez voir votre médecin et/ou votre pharmacien.
Enfin, puisque cette situation nous impose le chômage technique et les enfants à la maison, profitez-en pour aller marcher en forêt et vous détendre un peu.
Je ne parle pas des parcs bien-sûr, car d’ici peu, ils risquent d’être fermés !
Un vieux samouraï se consacrait à enseigner son art aux jeunes. Il était réputé pour sa sagesse et on murmurait qu’il était capable de battre n’importe quel adversaire.
Un jour arriva un guerrier que l’on connaissait pour sa technique de provocation : il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d’une intelligence rare pour profiter des erreurs de l’autre, il contre-attaquait avec la rapidité de l’éclair.
Ce jeune guerrier n’avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du vieux samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire. Le vieux maître accepta le défi.
Ils se réunirent alors sur une place et tous les élèves vinrent encourager leur maître. Le jeune guerrier commença à insulter son adversaire, puis lui lança des pierres et lui cracha au visage. Pendant des heures, il fit tout pour provoquer le maître qui restait impassible. À la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, le guerrier se retira.
Dépités d’avoir vu leur maître accepter autant d’insultes et de provocations, les élèves l’interrogèrent :
– “Comment avez-vous pu supporter une telle humiliation ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée pour vous défendre ?”
– “Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau ?”, demanda le vieux samouraï.
– “À celui qui voulait le donner ?” suggéra l’un des disciples.
– “C’est exact. Et cela vaut aussi pour la rage et les insultes,” dit le maître. “Lorsqu’elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son cœur.”
Chère lectrice, cher lecteur,
En lisant ce conte, j’ai pensé à vous, c’est pourquoi je me suis permis de vous l’envoyer.
Il nous rappelle que le seul pouvoir que les autres ont sur nous, c’est celui que nous acceptons de leur donner.
Ainsi, si quelqu’un nous critique, ou nous complimente, et que nous adaptons notre comportement pour qu’il cesse de nous critiquer et qu’il renouvelle ses compliments, c’est comme si nous acceptions de devenir sa marionnette, et de laisser tirer les fils pour nous faire bouger.
Mais nous ne sommes pas faits pour être, toute notre vie, la marionnette d’un autre.
Nous pouvons nous en accommoder quelques temps, en particulier dans l’enfance.
Mais dans la vie adulte, nous avons une partie de nous qui réclame de pouvoir vivre une vie autonome, indépendante du regard, et donc de la volonté, des autres.
Ignorer cela, ou chercher à être heureux tout en étant l’esclave de quelqu’un d’autre, est illusoire. Cela ne marche jamais sur le long terme.
Ainsi le samouraï qui laisse l’autre l’insulter, le provoquer, sans se laisser dicter sa conduite, sans se laisser déterminer par les paroles de l’autre, est-il un modèle de sagesse, et de bonheur.
Ce n’est pas facile, évidemment, de l’imiter. Mais c’est la voie vers la sérénité.
Avant de passer à la lettre de Florent Cavaler, quelques mots sur mon expérience personnelle.
Il y a 5 ans, après l'essai d'une énième statine, gros problèmes de prostate. Ayant déjà subi pendant presque un an les effets secondaires de ces produits, je les ai depuis totalement abandonnés. Presque du jour au lendemain, il fallait que je me lève 4 ou 5 fois par nuit pour aller uriner, avec pas mal de difficulté. Je ne confonds évidemment pas simultanéité et corrélation mais la présomption de causalité est forte !
Si j'avais écouté le corps médical je me serais gavé de médicaments ou j'aurais déjà été opéré. Heureusement, tout s'est arrangé grâce à la consommation quotidienne de 15 à 20 g de graines de courges. Au bout de plusieurs semaines de ce traitement
mon "régime de croisière" est désormais d'un seul réveil vers 6-7 h du matin, voire pas de réveil du tout.
Les effets des graines de courges sont bien connus en Allemagne et en Autriche, notamment, et c'est d'ailleurs de ce dernier pays que proviennent pour l'essentiel celles que l'on trouve facilement en France (il en vient aussi de Chine, elles sont plus petites). Peut-être ne pourront-elles pas résoudre votre problème de prostate, si vous en avez un, mais un essai un peu prolongé ne vous coûtera pas grand chose et de toute manière vous n'aurez aucun effet secondaire à redouter, sauf éventuellement une improbable allergie.
J'ai laissé en place la partie "publicitaire" de la lettre. Toutefois, je ne vois guère d'intérêt à absorber de l'"extrait de graines de courges", plutôt que de croquer les graines elles-mêmes, qui sont d'ailleurs communément offertes à l'apéritif comme "amuse-gueule".
Jean-Jacques MILAN
Dans cette lettre, vous découvrirez :
Comment pourrait évoluer votre prostate si vous ne vous en occupez pas
Quelle taille peut atteindre votre prostate à 40, 60, 80 ans ?
Pourquoi il faut relativiser sur le cancer de la prostate
Ce que vous font les médicaments contre l’hypertrophie de la prostate (et ça ne va pas vous plaire…)
Pourquoi la chirurgie de la prostate ne devrait être utilisée qu’en dernier recours
… et peut-être une façon naturelle de soulager les troubles liés à la prostate, grâce à 6 ingrédients hors-norme identifiés par les chercheurs comme l’alternative n°1 pour tous les hommes de plus de 45 ans !
Chère lectrice, cher lecteur,
Ici Florent Cavaler.
La plupart des hommes n’osent pas en parler. Ils savent que cela risque de leur arriver, mais ils préfèrent ne pas y penser. Pourtant, 2 hommes sur 3 seront concernés, à partir de 50 ans[1]…
Les pathologies de la prostate marquent une frontière entre l’homme mûr, en pleine possession de ses moyens… et le petit vieux qui multiplie les aller-retours aux toilettes.
Voilà pourquoi la plupart des hommes n’en parlent pas : ils craignent de passer « de l’autre côté » de la barrière.
Chaque année, des centaines de milliers d’hommes souffrent d’inconfort urinaire, jusqu’à en perdre le sommeil. Leur libido s’effondre en même temps, leur vie intime disparaît.
Chaque année, on opère toujours plus d’hommes pour leur retirer la prostate (6 000 opérations en 1998, 27 000 en 2007, rien qu’en France[2]).
Chaque année, on leur prescrit toujours plus de médicaments, avec pour beaucoup des effets secondaires désastreux…
Mais tous ces hommes continuent de se laisser faire, et avancent vers l’abattoir comme un troupeau de moutons… pourquoi ?
Tout simplement parce qu’ils n’y connaissent rien. Ils ne savent pas comment changer la donne, reprendre le contrôle de leur prostate… et de leur destin.
C’est pour cette raison que j’ai décidé d’intervenir.
On vous a raconté n’importe quoi sur votre prostate – bienvenue au cours de rattrapage. Prenez le temps de lire ces quelques informations, elles pourraient bien vous sauver la vie.
Bienvenue à « l’opération de sauvetage » de votre appareil génito-urinaire
Je sais que vous avez dû entendre beaucoup de choses au sujet de votre prostate. On vous parle de prostate grosse comme un melon, de sonde dans l’urètre et de mutilations chirurgicales… de seins qui poussent, d’incontinence, d’urine toxique…
Mais la vérité, c’est que toutes ces informations vous sont livrées pêle-mêle pour vous faire peur. Je vous donne un exemple : parmi toutes ces images atroces que je viens de citer, savez-vous lesquelles sont la conséquence d’une prise de médicaments ? D’une chirurgie ? Ou est-ce ce qui arrivera si vous ne faites rien ?
Bien sûr, personne ne vous en parle. C’est parce que les informations ne sont pas claires que j’ai voulu apporter ma pierre à l’édifice.
Dans cette lettre, vous allez apprendre tout ce que vous devez savoir pour reprendre le contrôle de votre prostate – et plus largement, de votre appareil génito-urinaire.
3 scénarios pour votre prostate
La vérité est la suivante : il existe 3 scénarios pour votre prostate :
Vous ne faites rien
Vous prenez des médicaments
Vous faites une chirurgie
Dans ce rapport spécial, nous allons explorer chacun de ces trois scénarios pour comprendre quels sont les choix que vous devez faire en fonction de votre situation. Je vous parlerai aussi d’un quatrième scénario qui pourrait changer la donne – mais vous le découvrirez bien assez vite.
Avant d’aller plus loin, j’aimerais reprendre la base avec vous.
Qu’est-ce qu’une prostate, et à quoi sert-elle ?
La prostate est un organe situé dans votre bas-ventre, juste en-dessous de la vessie. Il s’agit d’une glande, qui entoure le confluent des voies urinaires et spermatiques.
Elle sécrète le liquide prostatique, qui fait partie du liquide séminal, un des composants du sperme. Le liquide prostatique sert à fluidifier le sperme et à neutraliser l’acidité vaginale[3].
Chez un jeune homme de 20 ans, la prostate fait la taille d’une noix ou d’une châtaigne, pour un poids d’environ 20 grammes[4].
C’est là que se trouve tout le problème avec la prostate : à 20 ans, tout va bien… mais ensuite, les choses déraillent pour l’écrasante majorité des hommes.
Les changements hormonaux affectent la prostate en premier lieu – c’est l’organe de la virilité par excellence. Or, à partir de 20 ans, un compte à rebours s’enclenche ; votre prostate grossit sous l’effet de la DHT (ou dihydrotestostérone), une hormone dérivée de la testostérone.
Votre taux de DHT augmente avec l’âge, tandis que votre taux de testostérone diminue. Ce « transfert » est dû à une enzyme dont je vous parlerai plus loin : la5-alpha-réductase.
Le gonflement de la prostate est tout sauf anodin – voici ce qui pourrait se passer si vous ne faites rien.
Votre prostate finira-t-elle par faire la taille d’un melon ?
Ce graphique montre ce qui pourrait arriver à votre prostate – notamment si vous ne faites rien. À partir de 45 ans, on vous proposera peut-être des médicaments, voire de la chirurgie, pour enrayer le grossissement de votre prostate – j’aborderai ces scénarios dans les lignes qui suivent.
Vous voyez que d’une noix à 20 ans, votre prostate pourrait faire la taille d’un pamplemousse à 80 ans… Voire avant, selon votre production de DHT[5].
On parled’hypertrophie bénigne de laprostate[6]– ou d’adénome de la prostate. Cette pathologie touche plus de la moitié des hommes à partir de 50 ans, plus des deux tiers à 60 ans… et 9 hommes sur 10 à partir de 80 ans.
Lorsqu’elle n’est pas contrôlée, cette hypertrophie peut engendrer de sérieux désagréments.
La mort du désir à 40 ans ? Ne vous laissez pas prendre au piège !
Quand votre prostate gonfle, elle compresse vos conduits spermatiques ainsi que votre urètre. Il devient plus difficile de maintenir une érection au-delà de quelques minutes… et le besoin permanent d’uriner n’arrange rien.
Petit à petit, la « panne » occasionnelle devient la norme. Vous ne pouvez plus satisfaire votre partenaire à cause d’un souci mécanique : l’érection ne vient plus, ou ne dure pas.
Dans ces conditions, on aurait tendance à ne plus se sentir homme… mais je vais vous dire la vérité : ce n’est pas une fatalité, et si vous souffrez de problèmes d’érection, vous pouvez espérer retrouver une bonne fonction érectile sans céder aux petites pilules bleues.
Être homme, c’est aussi aller au-devant des difficultés et agir en conséquence. Ce n’est pas « bander comme à 20 ans » indéfiniment… En fait, cela n’a rien à voir avec la virilité. Être un homme, c’est accepter le changement mais trouver des solutions – je vous en parlerai bientôt, car ces solutions sont nombreuses et naturelles !
Il est important de pas renoncer à votre vie intime, car à 40 ans, la femme est au sommet de son pic hormonal. Elle sait ce qu’elle aime et connait son corps. La ménopause approche, des années difficiles en perspective, alors il faut en profiter maintenant. Malheureusement, cela coïncide souvent avec les premiers problèmes d’érection chez l’homme.
Je ne suis pas sexologue, mais je pense que vous comprendrez qu’une vie sexuelle épanouieavant la ménopause permet au couple d’affronter cette épreuve sereinement… et de retrouver une intimité complice dès que la ménopause s’achève.
Si le désir est mort avant, il sera bien plus compliqué de raviver la flamme… en particulier si vous ne faites rien, et que votre prostate continue de gonfler exagérément.
Bien sûr, les problèmes érectiles sont en grande partie la conséquence des problèmes urinaires, un des symptômes les plus flagrants d’un problème de prostate.
Un bouillon qui macère dans votre bas-ventre
À mesure que votre prostate gonfle, elle écrase petit à petit tous les organes qui l’entourent… à commencer par votre vessie, qui prend une forme inadaptée à l’évacuation de l’urine. En même temps, celle-ci est en train de se ramollir et de se distendre avec l’âge.
En effet, ses parois se relâchent. Elles étaient jadis tendues, capables de se contracter pour faire jaillir l’urine. Mais vous ne pouvez plus la contracter comme à 20 ans… Ses parois devenues molles empêchent l’urine de sortir, surtout que votre prostate gonflée déforme la vessie un peu plus chaque jour. Vous êtes en train de vieillir.
Vous devenez incapable de vider complètement votre vessie[7]. Vous ne pouvez plus faire de longues balades tranquillement… Toutes les heures, vous devez vous arrêter pour uriner. Les longs trajets deviennent un supplice.
Vous êtes obligé de vous relever quatre, cinq fois par nuit, voire plus, pour aller aux toilettes… Dès que vous commencez à vous endormir, il faut y retourner – c’est pire que d’avoir un nouveau-né qui ne fait pas ses nuits. Vous êtes épuisé, mais vous ne pouvez pas faire autrement. Vous êtes devenu l’esclave de votre prostate.
Le problème, c’est qu’à chaque fois, vous n’arrivez pas à vous « vider » complètement : vous n’éliminez que le trop plein – ce qui peut avoir des conséquences dramatiques.
Petit à petit, l’urine qui stagne au fond de votre vessie devient un bouillon. Ce bouillon macère, tourne, comme du lait qu’on oublie trop longtemps.
Les bactéries se développent et se multiplient. Vous êtes en train de vous faire ronger par une soupe toxique… Quand vous parvenez à uriner, c’est un liquide brûlant qui passe dans votre urètre.
Vous souffrez atrocement, et vous comprenez l’expression « pisser des lames de rasoir »… comme si on déchiquetait votre urètre de l’intérieur. Mais ce n’est pas tout. Le bouillon est peut-être empoisonné ; vous risquez de développer infection sur infection, avec à chaque fois un risque élevé de complications.
4 gestes simples pour éviter les « accidents du quotidien »
Avant d’aborder d’autres scénarios, je voudrais déjà vous donner une liste de gestes et d’habitudes qui peuvent changer radicalement votre quotidien, et vous permettre d’éviter les « accidents » dus à la prostate… sans avaler quoi que ce soit, et sans aucun effet secondaire :
La double miction : quand vous allez uriner, prenez le temps de vider votre vessie au maximum, asseyez-vous une minute, détendez-vous… et essayez d’uriner à nouveau.
La technique « anti-gouttes » : il arrive, à cause d’une prostate qui écrase l’urètre, que quelques gouttes retardataires coulent après que vous êtes sorti des toilettes. Pour éviter ce désagrément, massez l’urètre depuis la base du pénis vers le gland en fin de miction, puis secouez doucement le pénis pour vider le canal de l’urètre. Vous pouvez aussi tousser pour évacuer le maximum d’urine.
L’entraînement du périnée : pour limiter les fuites urinaires, il existe un entraînement qui renforcera votre périnée et vous permettra d’éviter l’incontinence ponctuelle. Posez l’extrémité de l’index et du majeur sur le périnée et imaginez que vous tentez de retenir une envie d’aller à la selle, ne bloquez pas votre respiration. Si vous sentez un frémissement sous la peau, ce sont bien les muscles du périnée que vous sollicitez. Contractez le périnée sur l’inspiration, relâchez sur l’expiration. Répétez 3 à 5 fois de suite, et faites-le si possible plusieurs fois par jour.
Ayez une vie sexuelle : Une étude américaine publiée dans le journal European Urology a démontré qu’éjaculer entre 13 et 21 fois par mois contribuerait à réduire le nombre de cellules vieillissantes dans la prostate susceptibles d’évoluer en cancer.
Malgré ces gestes « de premier secours », l’hypertrophie va peu à peu vous gâcher la vie. Très vite, les petites habitudes ne suffiront plus. Vous comprenez donc l’intérêt d’agir par d’autres moyens quand votre prostate commence à grossir :
Vous pourriez maintenir une vie intime satisfaisante avec des érections longues et fermes.
Vous pourriez uriner comme à 20 ans, en une seule fois avec un jet puissant, sans urine stagnante ni 36 aller-retours aux toilettes
Bien sûr, vous devez vous demander COMMENT vous pouvez agir pour reprendre le contrôle de votre prostate, et plus largement de votre appareil génito-urinaire. Ne vous inquiétez pas : c’est bien pour cela que j’ai écrit ce document.
D’abord, voyons la probabilité qui s’offre à vous : les médicaments.
Scénario n°2 : un bras de fer avec vos hormones
Pour comprendre le rôle des médicaments, je vais vous expliquer pourquoi votre prostate grossit tout au long de votre vie.
C’est assez mécanique : avec les années, une partie de plus en plus importante de votre testostérone va être transformée en dihydrotestostérone (DHT) sous l’effet d’une enzyme, la 5-alpha-réductase.
Seulement, la DHT fait grossir la prostate… jusqu’à 5 fois plus vite que la testostérone.
Ainsi, plus vous avez de DHT, plus votre prostate grossit rapidement. C’est simple, mécanique… et « aussi normal que d’avoir des cheveux blancs » selon de nombreux médecins.
Cette hypertrophie bénigne de la prostate concerne plus de deux tiers des hommes à partir de 60 ans, et 90% d’entre eux à 80 ans.
C’est un marché énorme pour les médicaments dont je vais vous parler. À l’heure actuelle, il existe deux familles de traitements :
Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase
Les alpha-bloquants
Inhibiteurs de la 5-alpha-réductase :
pour vous sauver, ils veulent vous grimer… en femme !
Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase sont parmi les médicaments les plus prescrits contre l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Leur rôle est d’inhiber l’action de l’enzyme 5-alpha-réductase (vous l’avez deviné…) pour empêcher la transformation de la testostérone en DHT… et donc, garder votre taux de DHT le plus bas possible.
La promesse ? Que votre prostate commence à rétrécir… dans 6 mois. Et bien sûr, il n’y a aucune garantie.
Les effets secondaires, eux, ne se font pas attendre. Le principal problème de ces médicaments est qu’ils bloquent la production de DHT dans tout votre organisme – pas seulement dans la prostate.
Or, c’est dans la prostate qu’elle pose problème, tandis qu’elle est indispensable à l’échelle de votre corps. Sa fonction est de développer et de maintenir les caractères masculins chez les humains. Comme c’est un dérivé de la testostérone, on peut dire qu’elle contribue à faire de vous un homme.
Aussi, l’effondrement de votre taux de DHT a une conséquence violente :vous risquez de ressembler de plus en plus… à une femme[8].
Vous pensez peut-être que j’exagère, mais c’est la vérité. Puisque vos hormones ne sont plus celles d’un homme sous l’effet des médicaments, votre corps commence à changer. Rapidement, vous constaterez des effets secondaires tels que :
Chute drastique de la libido
Troubles de l’érection et dysfonction érectile
Gynécomastie(des seins commencent à vous pousser)
Féminisation du corps
Chute des cheveux
Fatigue nerveuse et physique
…
Monsieur, êtes-vous prêt pour votre ménopause ?
Par ailleurs, les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, puisqu’ils vous rapprochent d’une femme, peuvent déclencher une « ménopause » chez l’homme : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, épuisement et problèmes de libido… Tous les symptômes classiques de la ménopause vous frappent de plein fouet.
En somme, ces médicaments vous transforment en femme pour sauver votre prostate…
…mais pour cela, vous accepter le risque de sacrifier votre vie intime ET votre masculinité.
Vous risquez de perdre votre libido, de ne plus avoir d’érections… et chemin faisant, de vous arrondir, de perdre vos poils, d’avoir des seins qui poussent… pour finir dans cet entre-deux, ni homme ni femme, où vous ne savez plus qui vous êtes.
C’est pourquoi je vous pose la question : êtes-vous prêt à devenir une femme pour échapper à l’hypertrophie de la prostate ? Ou préférez-vous chercher une autre façon de contrôler votre prostate ?
Ce n’est pas tout. L’autre famille de médicaments contre l’hypertrophie bénigne de la prostate offre son lot de complications elle aussi… Et vous devez être mis au courant.
Alpha-bloquants : vous pourriez éjaculer dans votre vessie
Les alpha-bloquants sont eux aussi censés combattre l’hypertrophie bénigne de la prostate, mais ils ne s’attaquent pas au même problème que les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase[9].
Leur rôle est de combattre la prolifération cellulaire dans votre prostate.
C’est-à-dire que votre taux de DHT fait gonfler la prostate… mais cela dépend aussi de la sensibilité des récepteurs de votre prostate. Parfois, ce n’est pas un taux excessif de DHT qui cause le problème, c’est que les récepteurs de votre prostate sont trop sensibles à la DHT, même en quantités modérées. C’est pour cela qu’on vous prescrit des alpha-bloquants.
Leur fonction première est de « faire dégonfler » la prostate pour réduire la pression exercée sur l’urètre… et donc vous permettre d’uriner mieux…
Mais comme pour les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, je dois vous avertir : il y a des effets secondaires.
L’un des plus fréquents estl’éjaculation rétrograde. Le nom vous dit quelque chose ?
Pour faire simple, au moment d’éjaculer, le sperme ne sort pas par l’extrémité de la verge à travers l’urètre… Mais prend le mauvais canal et jaillit à l’intérieur de votre vessie. Plus tard, il sera évacué dans votre urine[10].
Bien sûr, puisque le sperme reste à l’intérieur, vous êtes infertile. Mais la plupart du temps, vous n’arrivez même pas à maintenir une bonne érection, comme pour les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase… et ce n’est pas fini.
Vertiges, somnolence, hypotension…
Les alpha-bloquants, une drogue dure en accès libre
Les alpha-bloquants sont connus pour provoquer de la somnolence et des vertiges… ce qui, à terme, peut rendre difficile le simple fait de conduire une voiture. Toute activité physique devient pénible, et vous n’arrivez pas à vous concentrer[11].
Aussi, pour sauver votre prostate, vous devrez renoncer aux activités courantes, vous affaler dans votre canapé et regarder le temps qui passe… une des meilleures façons de vieillir prématurément.
Un autre effet inquiétant des alpha-bloquants est l’hypotension. C’est pourquoi ils doivent être prescrits avec précaution aux patients âgés et/ou coronariens – et plus largement, à toute personne fragile du cœur. Soyez particulièrement prudent si vous prenez des médicaments contre l’hypertension… l’effet « cocktail » avec le rôle hypotenseur des alpha-bloquants pourrait être très dangereux.
Je crois qu’à présent, vous comprenez pourquoi les traitements classiques pour la prostate sont aussi controversés… et les effets secondaires possibles sont si violents que même les organismes comme l’Association Française d’Urologie, bien tenus par les discours officiels, vous supplient de faire attention.
Maintenant, je voudrais vous rassurer : il existe une solution naturelle surpuissante, qui vous permettrait de reprendre un contrôle total sur votre prostate.
Cette solution est un espoir pour tous les hommes d’âge mûr, l’espoir de bien vieillir, avec une prostate de taille normale, et des fonctions urinaires et érectiles en bon état.
Seulement, cela implique de sortir des sentiers battus… mais je vous en reparlerai très bientôt
Avant cela, il nous reste à voir le scénario n°3 : la chirurgie. En effet, avec plus de 20 000 opérations par an, le « curetage » ou l’ablation de la prostate est une pratique courante, très courante si vous avez plus de 65 ans.
En effet, dans ma dernière lettre, j’insistais sur l’absence de garantie de ces médicaments : beaucoup d’entre eux ne suffisent pas à ralentir l’hypertrophie de votre prostate, et ne vous rendent ni confort urinaire ni capacité érectile.
C’est pourquoientre 20 000 et 25 000 hommes subissent une opération de la prostate chaque année en France. Pour beaucoup, il s’agit d’une ablation totale de la prostate (on parle de prostatectomie radicale) suite au dépistage d’un cancer… et pour d’autres, d’un curetage de la prostate.
Quelles sont ces opérations ? Comment s’y prennent les chirurgiens pour atteindre votre prostate ? Quels sont les résultats espérés, et les effets secondaires de telles interventions ? Dans les lignes qui suivent, je vais répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la chirurgie de la prostate.
La résection endoscopique, une machine infernale à travers votre urètre
La résection endoscopique est une opération pénible et risquée qui vous sera prescrite après l’échec des médicaments.
Si votre traitement ne permet pas de réduire assez la taille de votre prostate, ni de vous permettre d’uriner correctement, votre médecin vous orientera vers cette opération.
Il s’agit d’élargir l’urètre au niveau du passage de la prostate (car l’urètre est branché sur la vessie et passe par la prostate afin d’atteindre votre verge). Pour élargir le canal, le chirurgien va introduire un résectoscope dans votre verge, et l’enfoncer dans l’urètre jusqu’à la prostate.
Pour ceux qui l’ignorent, voici ce qu’est un résectoscope…
Ensuite, il va découper des petits copeaux de prostate pour donner de la place à l’urètre. Les petits copeaux seront analysés pour détecter certaines complications (présence de tissus cancéreux, par exemple).
Résection endoscopique
Après l’opération, les médecins installent une « sonde vésicale » dans votre urètre. Il s’agit d’un petit tuyau qui va jusqu’à la vessie pour évacuer l’urine. Cette sonde sera maintenue quelques jours pour laver la vessie en continu et éviter la formation de caillots.
Vous resterez à l’hôpital environ une semaine, gavé d’antidouleurs, jusqu’à ce que vous arrêtiez d’uriner du sang – il faut compter deux à trois mois pour une cicatrisation complète.
Pendant un mois, tout effort est à proscrire, rapports sexuels inclus… et pour la suite, les choses ne sont pas réjouissantes : vous souffrirez d’éjaculation rétrograde dans 90% des cas[12](au lieu d’être propulsé à l’extérieur au moment de l’orgasme, votre sperme est envoyé dans votre vessie), et vous pouvez être sujet à des infections urinaires.
Bien sûr, il y a un risque non nul d’incontinence urinaire… Mais cette opération reste la version « bénigne » de la chirurgie prostatique.
Prostatectomie radicale : votre urologue va vouloir tout couper !
L’opération la plus courante (et la plus lourde) en cas d’hypertrophie bénigne ou de cancer de la prostate est l’ablation totale de votre prostate, ou « prostatectomie radicale ». Elle est pratiquée massivement depuis une vingtaine d’années[13]… à cause d’une peur panique du cancer de la prostate.
Le principe est simple : il s’agit d’enlever toute votre prostate, avec les vésicules séminales et les ganglions reliés – c’est tout l’appareil prostatique qu’on vous retire. L’opération peut durer jusqu’à 4 heures, selon la méthode utilisée[14] :
Voie rétropubienne (incision pratiquée sous l’abdomen)
Voie périnéale (incision pratiquée entre le scrotum et l’anus)
Voie coelioscopique (incisions multiples dans l’abdomen)
Peu importe ce qui vous sera prescrit : l’ablation de la prostate est une opération lourde avec de nombreux effets secondaires, qui peut parfois même être réalisée… sans motif valable.
Biopsie de la prostate :
le thermomètre qui donne la fièvre ! (ou comment traiter un cancer imaginaire)
La prostatectomie radicale survient quand votre hypertrophie bénigne de la prostate échappe à tout contrôle (et qu’une résection endoscopique ne suffit pas), mais surtout en cas de dépistage positif au cancer de la prostate.
Mais la méthode de dépistage, justement, pose parfois problème. Le toucher rectal, tout d’abord, est là pour détecter une anomalie – il n’indique rien de définitif.
Si anomalie il y a, l’étape suivante, décisive, est l’analyse sanguine pour mesurer le PSA (antigène spécifique de la prostate). Or, un niveau élevé de PSA n’est pas synonyme de cancer[15] : une inflammation de la prostate, ou une hypertrophie, suffisent à faire monter le taux de PSA.
À cause d’erreurs d’interprétation, de nombreux patients subissent des traitements lourds et violents : radiothérapie ou chimiothérapie… et parfois même chirurgie !
Avant de comprendre que le cancer n’existe pas.
Ce n’est pas tout : si votre taux de PSA est inquiétant et que votre médecin veut être sûr avant d’entamer tout traitement (ce qui est sage), il vous fera faire une biopsie de la prostate. Il s’agit de prélever de petits morceaux de prostate à l’aide d’une longue aiguille introduite dans le rectum.
Cette technique intrusive va créer une inflammation… et donc faire monter artificiellement votre taux de PSA :c’est le thermomètre qui donne la fièvre !![16]
D’autant que l’examen est souvent imprécis : de nombreuses biopsies sont effectuées en dehors de la zone tumorale. Il peut donc y avoir de faux négatifs si le prélèvement tape « à côté », comme des faux positifs si l’on se concentre trop sur le taux de PSA.
Rendez-vous au rayon « couches pour adultes » de votre supermarché
Vous comprenez qu’avec toutes ces erreurs, toutes ces approximations… De nombreuses prostatectomies (ablation de la prostate) pourraient être évitées. C’est d’autant plus important que cette opération peut entraîner une cascade d’effets secondaires particulièrement violents :
Incontinence urinaire voire fécale: vous ne contrôlez plus votre vessie et vous vous « faites » dessus fréquemment[17]… dans certains cas, vous pouvez également perdre le contrôle de votre rectum, et vous vous déféquez dessus. Vous comprenez pourquoi les grandes surfaces sont de plus en plus nombreuses à vendre des couches pour adultes.
Diminution de la taille du pénis[18]: la zone uro-génitale est complètement désorganisée suite à l’ablation de votre prostate. Votre pénis « s’enfonce » à l’intérieur, et perd en moyenne 1,3 cm (la taille d’une phalange) pendant un an – si vous avez de la chance.
Impuissance et dysfonction érectile: comme la plupart des solutions à l’hypertrophie bénigne de la prostate, l’ablation de la prostate vous rend impuissant pendant de longs mois[19]… et même au-delà, seuls 10% des hommes opérés retrouvent une fonction érectile satisfaisante.
Et tout ça pour quoi ? Parce qu’on a peur du cancer de la prostate. Mais connaissez-vous vraiment cette maladie ? Bien sûr, c’est le plus fréquent chez l’homme : (26% de l’ensemble des cancers masculins) avec environ 60 000 nouveaux cas et 8 000 décès par an en France[20].
Pourtant, le cancer de la prostate est loin d’être le pire… En fait, on le surnomme même la « tortue » des cancers car il met beaucoup de temps à devenir dangereux. De nombreux hommes meurent d’« autre chose », alors même qu’ils ont développé un cancer de la prostate… sans même le savoir !
C’est dû à la fois à la lenteur à laquelle il se développe, mais aussi à l’âge moyen tardif auquel il apparaît.
Il doit être pris au sérieux… mais avec une hygiène de vie adaptée et des dépistages fréquents, il est de ces maladies qu’on peut prendre à temps, et sur lesquels ils est possible d’avoir un contrôle sans céder à la panique. Voilà un conseil important pour vous : RÉFLÉCHISSEZ avant de vous faire retirer la prostate.
D’autant que si vous êtes vraiment affecté par les soucis liés à une prostate hypertrophiée, il existe une alternative à ces 3 scénarios ; une alternative que peu connaissent, que la médecine classique ignore, mais qui pourrait bel et bien vous éviter toutes ces complications et ces effets secondaires… je vous en parle dans quelques lignes.
Aucun de ces 3 scénarios ne vous fait envie… mais il existe une quatrième voie
Ces complications ne sont pas systématiques, mais fréquentes
Je sais que pour certains, ces informations sont éprouvantes à lire… et dans chaque scénario, on constate qu’il faudrait sacrifier tout un pan de sa vie pour espérer rester en bonne santé, ou retrouver un peu de confort au quotidien…
L’absence de traitement mène souvent aux problèmes urinaires, d’érection, voire au cancer de la prostate…
Les médicaments peuvent enterrer votre vie sexuelle et provoquer l’éjaculation rétrograde… sans oublier qu’ils vous font ressembler à une femme
La chirurgie peut engendrer saignements, impuissance, éjaculations rétrogrades voire une incontinence totale…
Mais vous me connaissez. Je ne suis pas du genre à baisser les bras. Après des semaines de recherches où j’ai épluché toutes les solutions naturelles pour votre prostate… J’ai trouvé quelque chose d’extraordinaire.
Ce n’est pas une « petite avancée ». C’est une révolution qui concerne tous les hommes de plus de 50 ans (et celles qui les aiment).
C’est pourquoi je voudrais vous parler duquatrième scénario pour votre prostate – et plus largement, pour toutes vos fonctions génito-urinaires.
Ce scénario n’est pas connu du grand public. Vous n’en entendrez pas parler à la télé, dans les journaux ou sur l'internet.
Pourtant, il permettrait à de nombreux hommes de retrouver un confort urinaire et une vie sexuelle épanouie.
Vous pourriez agir efficacement contre cet inconfort permanent :
Plus besoin de vous relever trois, quatre fois par nuit pour aller uriner
Plus cette impression de « ne pas avoir fini » en sortant des toilettes
Moins d’inconfort, de gênes, d’accidents…
Moins de problèmes d’érection, ni de craintes de faire l’amour parce que vous ne savez pas si « vous allez pouvoir »
Imaginez-vous libéré de ce poids : c’est toute la vieillesse que vous repoussez. Vous pouvez continuer votre vie comme avant, sans craindre de devenir un vieillard incontinent, obligé de porter des couches.
Vous retrouvez sérénité, confiance en vous et joie de vivre… Vous pouvez faire du sport, voyager, jouer avec vos petits-enfants, faire la fête… Parce que vous n’êtes plus l’esclave de votre prostate, et vous sentez que rien ne peut vous arriver.
Mais je ne vous fais patienter plus longtemps : je vais vous la donner, cette alternative.
Dans les lignes qui suivent, vous allez découvrir comment la recherche a mis au point un ARSENAL 100% naturel composé d’actifs prévus pour reprendre le contrôle de ces troubles liés à la prostate.
3 trésors de la nature pour prendre soin de votre appareil génito-urinaire
Ce petit arbuste est un palmier nain, aussi appelé Sabal… sans doute l’actif naturel le plus puissant qui existe dans la nature pour soulager les troubles liés prostate.
Les substances qu’ils contient permettent de soutenir votre flux urinaire pour réussir à « tout sortir d’un coup ».
Une étude, datant de 2004 et menée sur environ 4 000 personnes, a donné des résultats sensationnels : en 6 mois, les participants ont vu leur flux urinaire augmenter de 70% - ce qui veut dire qu’ils avaient beaucoup moins besoin d’aller aux toilettes. Le palmier nain vous permet donc de contrôler la taille de votre prostate ET de retrouver un flux urinaire correct en même temps.
Reconnaissez-vous ces pépins ? Ils pourraient vous garantir des nuits sans interruption…
Avec le palmier nain, l’extrait de graine de courge est un autre trésor de la nature pour votre prostate.
Son rôle est complémentaire avec celui du palmier nain :
Avec le palmier nain, vous maintenez un bon débit urinaire…
… et avec le pépin de courge, vous y retournez moins souvent – vos envies sont espacées et vous permettent de dormir correctement.
Une étude sur 60 hommes atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate a montré que 90% d’entre eux ont noté une très bonne amélioration de leur confort urinaire après moins d’un an de supplémentation en pépins de courge[21]. La plupart d’entre eux ont souligné qu’ils se levaient beaucoup moins souvent la nuit et qu’il leur était moins pénible d’uriner.
L’épice la plus précieuse du monde, pour une vie intime heureuse et épanouie
Le troisième actif naturel dont je vais vous parler aujourd’hui est le safran, l’épice la plus précieuse au monde. Elle n’a pas de lien avec la fonction urinaire, mais sert à soutenir votre fonction sexuelle – or, la prostate est par définition un organe sexuel.
Différentes études ont conclu que le safran était un très bon stimulant pour la libido masculine, et permettait le maintien de la fonction érectile[22].
Or, souvenez-vous des gestes santé dont je vous ai parlé… Le journal européen d’urologie préconise entre 13 et 21 éjaculations par mois pour contribuer à réduire le risque de cellules qui dégénèrent en cancer de la prostate chez l’Homme. Or, l’hypertrophie bénigne de la prostate multiplie par deux le risque de problèmes d’érection – voilà une solution naturelle pour que vous puissiez maintenir une vie intime satisfaisante.
3 actifs naturels au renfort de votre prostate
Maintenant que je vous ai présenté ces trois plantes, vous devez vous demander…
« Ok, c’est bien gentil… mais qu’est-ce que je vais faire de ça ? Est-ce suffisant pour que ma prostate ne dégénère pas ? »
Je vais vous répondre honnêtement : c’est presque suffisant. C’est déjà beaucoup, et cela vous permettrait de soulager une bonne partie de vos soucis urinaires.
Mais il y a mieux. Et surtout, je ne voulais pas proposer une solution au rabais.
Après des années de recherche, des équipes de recherche du monde entier ont identifié 3 autres ingrédients qui peuvent avoir une action positive sur les troubles liés à la prostate :
Le lycopène (un caroténoïde, qu’on retrouve notamment dans la tomate)
Le zinc (un oligo-élément présent dans les huîtres, le germe de blé, les crevettes et le bœuf)
Le sélénium (un oligo-élément indispensable à l’Homme, qu’on retrouve sous forme de traces dans le crabe, le thon et certaines noix)
Vous devez vous demander ce que ces actifs viennent faire ici… la réponse est simple :
À propos dulycopène, certaines études semblent dessiner un lien entre sa consommation et le ralentissement de l’HBP[23]… même si l’on manque encore de recul sur ces études, certaines traditions anciennes semblent confirmer l’utilisation de lycopène chez les hommes vieillissants pour maintenir la santé de leur prostate.
À propos du zinc, l’EFSA confirme qu’il contribue au maintien d’un taux de testostérone normal dans le sang. On sait que la concentration en zinc dans la prostate est très élevée dans la prostate par rapport aux autres organes… et que chez les patients atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate ou de cancer de la prostate, cette concentration en zinc diminue[24]. Ces études indiquent que le zinc joue un rôle important dans le fonctionnement de la prostate.
À propos dusélénium, on sait qu’il protège les cellules contre le stress oxydatif, qu’il contribue au fonctionnement normal du système immunitaire, et qu’il participe à une spermatogenèse (production de spermatozoïdes) saine et normale.
Mais ce n’est pas tout.
Profitez de l’effet synergie pour reprendre le contrôle de votre prostate
De puissantes synergies ont été constatées entre ces 6 ingrédients pour améliorer le fonctionnement de votre prostate.
Par exemple, en combinant Palmier nain et Extrait de graine de Courge, le nombre de réveils nocturnes pour aller urine
r baisse de près de 40%[25] chez des patients atteints d’HBP !!
Les exemples sont nombreux, mais sachez que je n’ai pas « le droit » de vous en parler : l’Union Européenne ne m’y autorise pas. Pour chaque ingrédient, il existe une liste « d’allégations » autorisées, et la plupart des ingrédients naturels, qui ne sont pas soutenus par des lobbys, en sont dépourvus…
6 trésors de la nature réunis dans une formule de choc
Palmier Nain
Extrait de pépin de courge
Safran
Lycopène
Sélénium
Zinc
Ces 6 actifs sont ce qui se fait de mieux pour maintenir la santé de votre prostate. Ils vous permettent de :
Maintenir votre confort urinaire (vous permet de vous « vider » correctement, de réduire le nombre d’aller-retours aux toilettes, de passer des nuits paisibles) – grâce au palmier nain notamment, et aux pépins de courge
Maintenir ou retrouver une vie sexuelle heureuse (conserver une bonne libido et une fonction érectile stable) – le safran et le zinc jouent ce rôle à merveille
Chacun d’entre eux a un rôle différent pour votre prostate, votre libido ou votre confort urinaire. Mais comme vous l’avez vu, il existe aussi de puissantes synergies entre les différents ingrédients que je viens de vous citer.
Jusqu’à maintenant, il n’était pas possible de trouver cette formulation dans le commerce… mais après le succès du premier complément alimentaire de PureSanté, j’ai décidé de me lancer à nouveau dans l’aventure !
Je connais bien les conséquences d’une hypertrophie de la prostate – les hommes de ma famille ont connu ça. Je sais que c’est un sujet de santé qui concerne plus de 8 hommes sur 10, et qui pourtant reste tabou. Et je sais que cette combinaison d’ingrédients est la plus puissante que je connaisse.
C’est pourquoi j’ai décidé de créer la Formule Prostate de PureSanté.
Une boîte comme celle-ci contient 120 gélules, soit un mois de supplémentation. À raison de quatre gélules par jour, vous pouvez espérer des résultats au bout de quelques semaines… et un confort retrouvé au bout de quelques mois.
Que pouvez-vous attendre de la Formule Prostate ?
Concrètement, cette formule a été pensée comme une façon pour tous les hommes de plus de 45 ans de garder ou reprendre le contrôle sur leurs fonctions urinaires ou sexuelles.
Voici ce que vous pouvez attendre des ingrédients – toutes ces allégations ont été validées par l’EFSA, l’autorité européenne de la sécurité des aliments :
Maintenir une fonction prostatique normale
Maintenir une fonction urinaire normale
Conserver un débit urinaire normal
Conserver un taux de testostérone normal
Soutenir votre système immunitaire et lutter contre le stress oxydatif
Soutenir votre spermatogenèse (production de spermatozoïdes)
Stimuler votre libido
Maintenir de bonnes érections
Maintenant, vous devez vous demander combien coûte ce produit qui pourrait vous permettre de récupérer une prostate en bon état ?
Comment obtenir votre Formule Prostate au meilleur prix ?
Je ne vais pas vous mentir : une formule qui contient autant d’ingrédients aussi coûteux est très difficile à produire.
Quand on est une petite structure, comme PureSanté, cela demande de prendre un risque : pour l’heure, 4 000 boîtes sont déjà prêtes à partir, stockées dans nos entrepôts, et cela nous a coûté plusieurs centaines de milliers d’euros d’investissements.
Voilà pourquoi une boîte de Formule Prostate (120 gélules, soit un mois de supplémentation) coûte 44,90€ (hors frais de port).
Mais vous pouvez faire des économies !
Il existe par ailleurs un moyen de faire baisser les prix (et de me simplifier la vie) : c’est de me dire, dès maintenant, combien vous en voulez.
Vous pourrez faire jusqu’à 120€ d’économies par an. Votre Formule Prostate vous coûterait à peine plus d’1€ par jour -soit 39,90€ par mois. (frais de ports offerts)
Voilà pourquoi je vous propose un abonnement. Grâce à cet abonnement, non seulement vous faites des économies supplémentaires… Mais surtout, vous n’avez pas besoin de repasser commande dès que votre boîte de Formule Prostate est finie !
C’est un service premium que j’ai baptisé la formule Harmonie.
De votre côté, vous avez de nombreux avantages :
Vous payez moins cher qu’en achetant « boîte par boîte »
Votre prix est garanti à vie (même en cas d’EXPLOSION du cours du safran, du palmier nain, ou de n’importe quel ingrédient)
Vous économisez sur les frais de livraison (je vous les offre)
Vous êtes prioritaire sur les envois
Vous n’êtes jamais à court de Formule Prostate, et pouvez constater sans interruption ses effets de long terme
Quant à moi, j’ai une meilleure visibilité sur mes stocks… ce qui me permet de garantir les prix les plus attractifs possibles.
La formule Harmonie est complètement flexible. Vous pouvez modifier quand vous voulez la fréquence et le volume d’envoi, sans frais, en contactant notre service client (ils sont très sympathiques, et très qualifiés).
Et évidemment, c’est un abonnement sans engagement : vous êtes libre d’arrêter quand vous voulez. Il n’y a pas de coûts cachés.
Pour commander Formule Prostate, vous n’avez qu’à cliquer sur le lien ci-dessous, et choisir la formule qui vous convient le mieux.
Vous savez que mon cœur de métier, c’est l’information. Je suis avant tout journaliste santé, éditeur, rédacteur en chef… et c’est récemment que je me suis lancé dans l’aventure des compléments alimentaires, en engageant des scientifiques qui partagent les mêmes valeurs que moi.
Voilà pourquoi en plus de votre Formule Prostate, je vous offre 3 e-books.
Ces documents arriveront dans votre boîte e-mail dès que vous aurez passé votre commande. En attendant l’arrivée de votre Formule Prostate, ils vous permettre de prendre dès maintenant votre santé en main.
Cadeau 1 – Tout comprendre à la prostate
Cet e-book regroupe tout ce que vous devez savoir sur la prostate, son fonctionnement, ses pathologies, et comment en prendre soin. Il complète à merveille le complément alimentaire Formule Prostate, et vous aide à éloigner autant que possible les complications autour de la prostate.
Vous saurez tout sur l’hypertrophie bénigne et le cancer de la prostate, l’hygiène de vie la plus adaptée pour maintenir une prostate en pleine forme, les gestes santé qui peuvent faire la différence…
Cadeau 2 – Vitamines et minéraux : ce qu’il faut savoir pour se supplémenter sans s’intoxiquer
Ce document sera votre machette dans la jungle des compléments alimentaires : quoi prendre ? Où suis-je carencé ? Quelle posologie respecter ? Toutes les réponses à vos questions sur la nutrition se trouvent dans ce rapport.
Cadeau 3 – Libido : le guide des solutions naturelles
Ce guide synthétique regroupe tout ce que vous devez savoir pour optimiser vos libido, affronter les éventuelles « pannes » et retrouver une vie intime épanouie et satisfaisante… parce qu’il n’y a pas d’âge pour s’aimer, et que rien n’est jamais définitif.
Si vous voulez pimenter votre vie de couple, retrouver vigueur et passion, ou simplement en apprendre davantage sur la libido masculine, ce guide va vous passionner.
Ces 3 cadeaux vous seront envoyés GRATUITEMENT dès que vous aurez passé commande - peu importe la formule que vous choisissez. Votre Formule Prostate arrivera dans les jours suivants par la Poste, mais vous aurez déjà tout ce qu’il faut pour l’utiliser au mieux selon vos besoins.
Alors, si vous voulez tester la Formule Prostate de PureSanté sans risques et recevoir vos 3 cadeaux, cliquez ici. Vous serez invité à choisir votre formule, et c’est parti !
Je vous disais que vous pouvez tester GRATUITEMENT la Formule Prostate…
Je m’explique.
Je suis tellement certain de la qualité révolutionnaire de mon produit que j’ai décidé d’appliquer la garantie Satisfait ou Remboursé de PureSanté sur la Formule Prostate.
C’est simple : pendant 15 jours, vous êtes Satisfait ou Remboursé intégralement, et sans conditions. Il vous suffit de nous renvoyer vos boîtes fermées. Nous prenons même en charge les frais de réexpédition.
Au-delà de 15 jours, vous êtes remboursé au prorata du nombre de boîtes fermées.
Cela signifie que si vous nous renvoyez 6 boîtes, dont 5 non utilisées, nous vous remboursons les 5, même si cela fait plus de 15 jours que vous avez reçu votre commande.
Vous ne prenez donc pas de risques, et vous avez tout le temps d’observer les effets de Formule Prostate.
Alors, si vous souhaitez tester la Formule Prostate en avant-première… c’est le moment !
[21] A. Hamvas and others, ‘Experience with the Peponen Capsule in the Management of Benign Prostatic Hyperplasia’, International Urology and Nephrology, 23.1 (1991), 51–55.
[22] Amirhossein Modabbernia and others, ‘Effect of Saffron on Fluoxetine-Induced Sexual Impairment in Men: Randomized Double-Blind Placebo-Controlled Trial’, Psychopharmacology, 223.4 (2012), 381–88
[24] Costello LC et al., The metabolism of prostate malignancy: insights into the pathogenesis of prostate cancer and new approaches for its diagnosis and treatment. Oncol Spectr. 2001 ; 2: 452–457.
[25] Samantha Coulson and others, ‘A Phase II Randomised Double-Blind Placebo-Controlled Clinical Trial Investigating the Efficacy and Safety of ProstateEZE Max: A Herbal Medicine Preparation for the Management of Symptoms of Benign Prostatic Hypertrophy’, Complementary Therapies in Medicine, 21.3 (2013), 172–79
Les « Associations » ont été invitées à participer à sa présentation. Mais il n’a été, ni tenu compte, ni même fait état de leurs avis, dans le communiqué final. Notre présence n’a été qu’un simple alibi.
– L’ANSM a délibérément choisi de ne s’intéresser qu’aux seuls « CAS GRAVES » :
– « Décès », « mise en jeu du pronostic vital », « Hospitalisation », « incapacité/invalidité »,….
– Des situations très rares (2,77 % des « d’Événements indésirables » dans le 2ème rapport et 1,5 % dans le 3ème) qui ne reflètent (heureusement !!!) pas le quotidien de l’immense majorité des victimes.
– Comme si pour suivre l’épidémie de « coronavirus » l’OMS ne publiait que le seul chiffre des décès et passait sous silence le nombre des malades !!!
Une façon pour l’ANSM de tenter de tourner la page de cette crise, pour satisfaire MERCK
– L’ANSM présente comme un «succès» la baisse du nombre de ces « CAS GRAVES »
– Drôle de succès alors qu’il y a encore, « 10 CAS GRAVES /MOIS » c’est à dire autant CHAQUE MOIS qu’il n’y avait, CHAQUE ANNÉE de cas(« graves » ET « non graves »)avec l’Ancienne Formule. Et dire que l’ANSM prétendait que « la NF [NDLR : Nouvelle Formule] améliorerait la sécurité » !!!
Une façon pour l’ANSM de minimiser les graves effets de la « NF », pour ne pas «fâcher» MERCK
Les 192 « cas GRAVES retenus par l’ANSM : Un risque très majoré avec la « NF »
Le Lévothyrox « NF » c’est 72 % des utilisateurs mais 90,1 % des cas graves
La L thyroxine HENNING c’est 21 % des utilisateurs mais seulement 6,25 % des cas graves
L’EUTHYROX c’est 5% des utilisateurs mais seulement 1,56 % des cas graves
(Les effectifs concernant les « autres » alternatives sont trop faibles pour être analysés)
En clair cela signifie : Qu’un patient sous LEVOTHYROX « NF » court 4 fois plus de « risques de survenue d’un cas grave » que s’il était sous L Thyroxine HENNING ou sous EUTHYROX.
– Il s’agit pourtant là d’une information capitale, particulièrement importante pour guider les choix thérapeutiques des malades et de leur médecins et pour prévenir la survenue de tels « CAS GRAVES ».
– Que l’ANSM (Agence «dite» de Sécurité du Médicament) ait choisi de taire ces résultats, issus de ses propres chiffres, constitue donc à nos yeux un manquement coupable à ses obligations de sécurité.
Il est vrai que depuis le début de la crise l’ANSM s’est toujours refusée à mettre en cause la « NF »
Le « Switch» vers une Alternative beaucoup plus efficace que le maintien sous « NF »
– Rapport 2020 : S’agissant des 86 « CAS GRAVES » suffisamment complets pour être évaluables :
– Sur les 49 patients ayant « Switché de la NF vers une des « alternatives » il y a 39 cas de « Guérison ou amélioration », soit 80 %
– Sur les 37 patients restés sous NF (avec ou sans modification des doses) il y a que 14 cas de « Guérison ou amélioration », soit 37,8 % seulement.
– Rapport de Janvier 2018 » : Étude portant sur 1 745 Patients dont les résultats sont très semblables :
– Amélioration si « SWITCH » vers une alternative 65 % !!! , Amélioration si maintien de la NF AVEC modification des doses : 14 % et si maintien de la NF SANS modification des doses : 7%
– Ne pas communiquer (en 2020, comme en 2018) sur l’efficacité incontestable du Switch relève d’une volonté délibérée de l’ANSM : Ne rien faire qui puisse inciter les médecins et les patients à «switcher», de la « NF » vers une alternative, alors que c’est la solution de loin la plus efficace .
Ce faisant l’ANSM privilégie les intérêts de MERCK sur la guérison rapide des patients concernés.
La «TSH» un TRÈS MAUVAIS marqueur pour les troubles survenant sous «NF»
– Rapport 2020 : 60 % des patients présentant des « cas graves » ont une « TSH normale, »
– Là encore cela confirme le Rapport 2018 : 67 % des victimes avaient une « TSH normale »
– Autant, il serait déraisonnable de contester le fait que la TSH est le marqueur ESSENTIEL pour dépister une Hypothyroïdie et pour suivre «l’équilibre » de son traitement du moins lorsque la spécialité utilisée est bien tolérée.
– Autant, au vu de ces rapports, il serait tout aussi déraisonnable de prétendre quela seule normalité de la TSH permette d’éliminer la responsabilité de la « NF » encas de survenus « d’Effets Indésirables »inexpliqués qui peuvent être liés à la Lévothyroxine utilisée.
Le silence de l’ANSM sur les limites de signification de la « TSH» s’explique là encore par sa volonté de ne fâcher ni MERCK ni les prétendus « experts » (qui ont souvent des liens d’intérêt avec Merck).
L’ANSM s’est crue autorisée à analyser, unilatéralement, 15 cas de décès :
– Mr le Procureur de la République de Marseille a étendu le 04/02/19 l’information judiciaire pour « tromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui » au chef « d’homicide involontaire ».
– Les avis d’un rapporteur, anonyme, désigné par l’ANSM qui de par le rôle qu’elle a joué tout au long de cette crise, est susceptible d’être concernée par cette affaire n’offrent pas les garanties d’indépendance nécessaires et ne respectent pas le principe du « contradictoire ».
Par respect pour les familles, qui peuvent y reconnaître « les leurs », nous demandons à l’ANSM de retirer ces analyses de ce rapport aussi longtemps que les expertises judiciaires sont en cours.
L’AFMT a joué, aussi longtemps que possible le jeu de la concertation avec l‘ANSM.
Mais trop c’est trop.
– Il est, hélas, à craindre que l’actuelle Direction de l’ANSM ne se soit trop fortement et trop durablement engagée dans la promotion, puis la défense systématique du Lévothyrox « NF » et donc dans le « déni» de ce qu’ont vécu des centaines de milliers de « patients-victimes » pour être un interlocuteur objectif, donnant, comme c’est sa mission l’absolue priorité à la sécurité des malades et non à l’auto-justification de ses propres décisions.
– Ce n’est qu’à ces conditions et dans le cadre d’une « véritable concertation », à égalité de droit entre les parties, recherchant le consensus mais faisant état, le cas échéant, des différences d’appréciation de chacun, que l’AFMT pourra utilement continuer à travailler avec l’ANSM.
Alors qu’il n’y a pour l’instant aucune raison de paniquer, ils n’arrêtent pas de terroriser la population avec le coronavirus, 24h sur 24 !
Résultat :
Des gens en viennent à s’angoisser d’avoir « mangé chinois », alors que le virus ne se transmet pas comme ça ;
Et des inconscients avalent même du paracétamol en « prévention », alors que cela ne sert strictement à rien et que c’est dangereux !
Plus grave encore, on en oublie totalement la grippe saisonnière !
Or l’épidémie de grippe est en ce moment, et comme chaque année, elle va tuer plusieurs centaines de personnes directement…
…sans oublier les millions de Français infectés, qui seront à plat pendant 1 semaine !
Le coronavirus, lui, n’a touché que 4 personnes pour l’instant en France, et rien n’indique que la contagion puisse se développer.
Et même si le coronavirus devait s’étendre en France, il faut savoir qu’il ne fera a priori ni plus ni moins de ravages que la grippe saisonnière.
Il suffit de regarder les premiers chiffres connus.
En Chine, on compte environ 130 décès pour 6 000 cas, ce qui fait un taux de mortalité similaire à celui de la grippe chez nous.
Et comme pour la grippe, ce sont les personnes très âgées, affaiblies et vulnérables qui en meurent… pas des gens en pleine santé !
Ces dernières heures, on a beaucoup parlé d’un jeune homme de 29 ans, soupçonné d’avoir le coronavirus, et mort d’une pneumonie au Philippines…
…mais on oublie de préciser que ce pauvre garçon avait le Sida, qui rend hyper vulnérable aux infections.
En réalité, tout indique que ce coronavirus est un « virus de l’hiver », comme il en existe d’autres.
Je ne dis pas qu’il faut le prendre à la légère.
Je dis qu’il est absurde, à ce stade, d’en avoir plus peur que de la grippe saisonnière :
Car il ne semble pas plus mortel que la grippe ;
Et car il a beaucoup moins de risques de se répandre chez nous que la grippe ;
Et souvenez-vous :
Ils nous ont déjà fait le coup !
Comme l’a expliqué Xavier Bazin dans son info-lettre, ce sont les mêmes qui nous avaient annoncé une « terrible pandémie planétaire » avec :
le SRAS, en 2002 (bilan : 774 décès, essentiellement en Chine)
la grippe aviaire, en 2005 (bilan : 245 décès, dont 0 en Occident)
la grippe A H1N1 en 2010 (bilan : une mortalité inférieure à la grippe « classique »)
et Ebola, en 2014 (un triste bilan d’environ 11 000 morts dans certains pays d’Afrique, mais aucune contagion mondiale)
A chaque fois, les grands titres des médias essaient de vous terroriser.
Et à chaque fois, le soufflé est retombé, presque aussi vite qu’il était monté.
Pourquoi cette désinformation ? Qui a intérêt à vous faire peur ?
Une piste de réponse avec ce titre du journal Le Figaro :
Cela ne vous fait pas penser au « jackpot » des vaccins contre la grippe H1N1 ?
En France, Roselyne Bachelot avait acheté 94 millions de doses à Sanofi, GSK et Novartis, pour près de 400 millions d’euros… qui n’ont servi à RIEN, si ce n’est à enrichir encore davantage ces laboratoires.
Sur Ebola aussi, on nous a fait croire à une contagion planétaire…
…mais que s’est-il réellement passé ?
Le précédent Ebola
Je ne sais pas si vous vous souvenez de la « psychose » qu’on nous a vendu sur Ebola.
Certes, c’est un virus qui a fait beaucoup trop de morts en Afrique.
Mais il faut remettre les choses à leur place :
L’épidémie a fait au total 11 000 morts, ce qui est tragique pour les victimes, mais un chiffre faible en comparaison des millions d’Africains qui meurent d’autres épidémies, ou simplement [de manque] d’accès à l’eau potable ;
L’épidémie a touché des pays en guerre (Sierra Leone, RDC…) et des populations très fragilisées par la malnutrition (Libéria, Guinée) ;
Au total, 0 Occidentaux sont morts d’Ebola, alors même que plusieurs médecins et infirmières ont été infectés.
Ce n’était PAS DU TOUT un risque planétaire.
Avec la propagande médiatique, il y en a même qui croient aujourd’hui que l’épidémie d’Ebola s’est arrêtée grâce à la vaccination.
Mais c’est faux ! Le vaccin contre Ebola vient tout juste d’être mis sur le marché, alors que le plus fort de l’épidémie s’est arrêté il y a des années !
Au total, Ebola était une épidémie grave pour les pays touchés, mais en aucun cas une potentielle « pandémie mondiale », comme les médias ont voulu nous le faire croire !
Et pour le coronavirus, tout indique qu’on soit dans le même cas !
Donc surtout, ne paniquez pas.
Préparez-vous à vous prémunir naturellement contre toutes les infections hivernales, comme les grippes et bronchites.
Et dernière chose : ne croyez pas les titres de presse sur le prochain « vaccin contre le coronavirus ».
Je rappelle que :
les scientifiques n’ont jamais réussi à mettre au point le moindre vaccin contre le banal virus du « rhume » (virus respiratoire syncytial), alors que cela fait des années que les chercheurs rêvent d’avoir un vaccin contre ce virus qui frappe des dizaines de millions de personnes chaque année ;
et les mêmes scientifiques n’ont jamais mis au point un vaccin efficace contre la grippe – alors que l’épidémie est assez ravageuse chaque hiver.
Alors comment imaginer une seconde qu’ils pourraient réussir à fabriquer un vaccin efficace contre ce nouveau coronavirus en quelques mois ?
Une fois de plus, c’est de la désinformation, qui profite uniquement aux labos pharmaceutiques !
Mais vous avez aussi « créé et alimenté la crise climatique » avec vos « systèmes d’oppression coloniale, raciste et patriarcale ».
Tous vos biens seront saisis et confisqués en réparation de vos fautes : immobilier, assurances vie, retraites… Tout est prêt. Les lois ont été votées mais avant cela vous confesserez votre crime et vous vous accablerez : ils prennent à cœur votre rééducation.
Bien sûr, ils vous diront que c’est pour votre bien, qu’eux-mêmes n'agissent que par devoir : si vous saviez, il leur en coûte plus qu'à vous. Ce sont eux qui sont à plaindre.
Car il faut en plus que vous les aimiez. Ces créatures exigent de la tendresse.
Il n’y a qu’une faille à leur plan fabuleux : tout est faux.
Pourtant la ritournelle prend forme, insensiblement, elle vous infiltre comme une eau froide, s’insinue comme une musique de supermarché, elle vous répugne mais vous gagne.
Ce matin c’est un article du Monde :
« Le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste et coloniale de la modernité occidentale. »
Le conditionnel est de mise, mais combien de temps encore ?
En novembre dernier, c’était Greta Thunberg et ses acolytes en gesticulation adolescente manipulés par Project Syndicate, plateforme de médias financée par George Soros:
« La crise climatique ne concerne pas seulement l’environnement. C’est une crise des droits humains, de la justice et de la volonté politique. Les systèmes
d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l’ont créée et alimentée. Nous devons les démanteler. »
Il faut oser lier d’autorité climat et racisme, colonisation, esclavage, patriarcat… Nous nageons en plein délire.
Pour mémoire :
Climat et esclavage ? L’esclavage a été aboli en 1848 en France, sous la pression des Britanniques qui voulaient priver un concurrent d’une « ressource » essentielle. Eux-mêmes l’avaient aboli dès 1833 car le charbon remplaçait avantageusement la main-d’œuvre servile. S’il y devait y avoir la moindre relation entre esclavage et crise climatique elle serait inverse : la crise climatique a été, rétrospectivement, à l’origine de la fin de l’esclavage en Occident.
Climat et colonisation ? 60 % des émissions de CO2 dans le monde proviennent de 6 pays dont un seul a été colonisé, l’Inde, mais sa place est à relativiser au regard de sa population, équivalente à la Chine pour 4 fois moins d’émissions (et si le Royaume-Uni a établi des comptoirs en Chine et exercé une domination réelle, il serait abusif de dire qu’il a colonisé l’empire du Milieu).
En ce qui concerne le lien entre racisme, patriarcat et climat, nous sortons de toute possibilité de réflexion sérieuse. Mais même à y regarder :
Climat et racisme ? Les études sur le racisme, pour ce qu’elles valent ne classent aucun pays occidental parmi les pays « les plus racistes ». Et en Europe, le pays le plus raciste serait la Finlande qui réduit ses émissions de CO2 deux fois plus vite que la moyenne de l’UE.
Climat et patriarcat ? Son affaiblissement aurait plutôt eu tendance à libérer des pulsions de consommation et d’émission qu’autre chose. Et si l’on regarde les femmes à la tête d’entreprises comme General Motors, Lockheed Martin ou Occidental Petroleum… Il ne semble pas que la gent féminine soit tellement plus vertueuse.
Mais peu importe la grossièreté de l’alibi. Tout est FAUX ?Cela vous montre leur vrai visage. Cela vous montre qu’ils sont prêts à tout pour vous dévaliser.
La vérité est que les classes moyennes occidentales sont un réservoir de richesses considérable, le dernier peut-être et dans un monde aux dettes explosives il est nécessaire de se saisir de votre richesse au profit du système et de ses thuriféraires.
Oh, cela ne le sauvera pas, nous sommes au-delà de toute rédemption. Vous êtes sacrifié au bénéfice de quelques mois de jouissance, à peine un plat de lentilles.
Ne vous laissez pas intimider par cette propagande qui détourne l’enjeu écologique pour des motifs abjects.
Un Martien débarquant sur notre Terre et confronté aux innombrables crises et mutations qui nous tombent sur la tête (climatiques, syndicales, médiatiques, sociales, politiques, etc.) aurait du mal à s'y retrouver. Prenons un seul exemple, la crise/mutation non de la politique mais de la "pensée politique". C'est plus grave.
Chez nous, le projet de loi sur les retraites est devenu un embrouillamini qui rend perplexes les citoyens les mieux intentionnés. On n'est plus dans le débat politique mais dans une nouvelle "saison" des Pieds nickelés. Les ministres bafouillent leurs éléments de langage, le président change d'avis sur l'âge pivot. Du coup, des propositions annoncées comme "simples et justes" deviennent des machines à gaz avec mille tuyauteries et exceptions compliquées. Quant au concepteur, Jean-Paul Delevoye, il a dû s'en aller in fine sous les lazzis. Ce quasi-coma de la pensée politique n'est pas l'apanage de la France. Il touche nombre de nos voisins européens et même une puissance comme les États-Unis qui affole le monde.
Un autre signe alarmant, c'est ce que l'on pourrait appeler l'obsession calculatrice. Le discours politico-médiatique est aujourd'hui colonisé par les chiffres, c'est-à-dire les quantités mesurables. On n'éprouve plus la valeur d'une société humaine ou d'une situation, on la mesure. On l'étalonne. L'arithmétique règne sur l'actualité. Taux de chômage, valeurs boursières, résultats d'exploitation, sondages, courbes de vente, taux d'intérêt, points d'audimat ou nombre d'exemplaires vendus : notre sociabilité se ramène à des nombres alignés. On nous invite à attendre notre bonheur, pour ne pas dire notre salut de ces chiffres secs. Nous voilà englués dans le quantitatif comme des oiseaux de mer dans la mazout.
Mais le travers "quantitatif" n'est pas la seule menace qui pèse sur le débat démocratique. Parfois, c'est le langage lui-même qui se trouve gratté jusqu'à l'os et comme ensorcelé. J'emprunte cette expression au philosophe Ludwig Wittgenstein. Du médiatique au politique, les formules supposées "efficaces" sont gobées par tous. Exemples : "il faut faire de la pédagogie pour les gens là où ils sont". Rien n'est plus méprisant que cet énoncé. Même chose avec des périphrases nigaudes comme "interdisciplinaire", "se focaliser sur", "changer de logiciel", "envoyer un message fort", "être en capacité de", "modèle économique", "fenêtres d'opportunité", "sous contrôle".
Dans tous les cas, on imite les habitudes langagières de ceux qui semblent puissants et on essaie d'abuser les autres (et surtout soi-même). Parmi les ruses sémantiques de cette domination, n'oublions pas cette stratégie dont nous sommes quotidiennement les témoins, et les victimes : l'usage de l'anglais à des fins de camouflage idéologique. On emploiera le mot "advertising" pour atténuer la violence - et souvent la bêtise - du matraquage publicitaire. On parlera de "marketing" plutôt que de marchandisation., etc. Au bout du compte, cette dérive n'est pas sans rapport avec le cynisme rigolard et faussement "branché" qui gouverne aujourd'hui - et gangrène - la parole publique.
Qui peut croire une seconde que la politique se ramène à ces formules passe-partout ? La dignité, l'humiliation, le dédain ou la solitude sont des sujets plus déterminants qui méritent des paroles authentiques, c'est-à-dire "habitées" par ceux qui nous les adressent. C'est ce qu'écrivait Jacques Ellul dans un livre ancien mais qui mérite d'être lu ou relu : "Exégèse des nouveaux lieux communs" (plusieurs éditions en format poche). Ellul y reprenait deux démarches comparables, une de Léon Bloy (1913), une autre de Gustave Flaubert (1919).
Si nous sommes logiques, tâchons de congédier les lieux communs pour donner la préférence aux paroles "habitées", alors nous pourrons évoquer notre dessein collectif, nos utopies réalisables, notre solidarité rassembleuse.
On donne une Légion d'Honneur à l'un pendant qu'au gouvernement on s'empresse de vous faire passer votre chemin... Vous comprenez, la France est une toute petite boîte de smarties pour BlackRock.
Il se trouve que c’est le sujet sur lequel je travaille en ce moment. Et cela pourrait bien être une grosse bombe.
Je pensais vous livrer le résultat de mon enquête une fois celle-ci terminée, mais nous allons faire un autrement. Aujourd’hui, je vous emmène dans les coulisses, au cœur de la formation d’une analyse, d’une idée et peut-être même pourrez-vous participer à l’ouvrage : c’est une montagne qui est devant nous, sans doute le cœur de la prochaine crise.
Vous me demandez souvent comment je trouve mes sujets et je réponds invariablement que je passe mon temps à NE PAS les chercher.
Mais il a fallu cette réforme des retraites et la preuve de l’ingérence de BlackRock dans la politique française pour attirer la lumière sur ce géant peu ordinaire et très ennuyeux au fond.
Un peu avant Noël, Bruno Bertez dont je suis le travail de près, annonça qu’il allait creuser sur BlackRock. J’ai trouvé l’idée bonne et me suis dit que nous ne serions pas trop de deux à regarder.
Nous avons échangé et Monsieur Bertez a publié aujourd’hui un premier papier reprenant un échange que nous avons eu ensemble.
C’était un document de travail, il n’est pas dégrossi, il manque de nombreuses précisions dont un pro comme Bertez n’a pas besoin, mais il n’y a pas de raison que vous n’y ayez pas accès vous aussi, tant que vous gardez en tête que ce N’est PAS un document définitif : il pose des questions sans apporter les réponses suffisantes.
Pour une fois cela vous permet de voir la quantité de travail que je mets dans mes lettres, y compris pour qu’elles aient l’air de couler de source et que cela ne se voie pas.
Ce document synthétise mes recherches sur l’actionnariat de BlackRock.
Les conclusions ne sont pas définitives mais les premiers éléments sont pour le moins déroutants et justifieraient que des armées de politiques, journalistes et analystes s’attaquent au problème publiquement.
Comme ils ne le font pas, ou si peu, ou si mal, il faut bien que nous le fassions nous-mêmes.
Je vous livre le texte brut, polémique, dans le sens grec d’ agiter, secouer, à lire avec attention et discernement :
Le principal actionnaire de BlackRock est PNC financial services, une banque régionale de Pittsburgh qui a racheté les parts de Blackstone dans Blackrock en 1994.
PNC est la banque partenaire de Vanguard pour offrir des services bancaires aux clients de Vanguard. Vanguard détient au moins 16% de PNC. Sans doute plus de 20 via la multitude de ses fonds (je n'ai pas eu le courage de tous les tracer).
Le 3e actionnaire de PNC est Wellington Management la société dont est issue Vanguard. Ils détiennent 5,5% de PNC. Mais il m'est difficile de savoir s'il y a collusion entre les 2.
Est-ce suffisant pour que Vanguard exerce le contrôle sur PNC ? Je tendrais à penser que oui, d'autant plus que Vanguard détient des positions dominantes chez presque tous les autres actionnaires.
Surtout, pourquoi Vanguard aurait des participations chez ses concurrents ?
Je ne parle pas des fonds mais de la société de gestion : pourquoi Vanguard Group détiendrait des parts dans BlackRock (5%), PNC (7%) et State Street (5%) ? Ils sont une société de gestion au comptant censés faire la gestion et la commercialisation des fonds qui les détiennent sans faire de bénéfices. Ils n'ont aucune raison de détenir ces parts et ne devraient même pas en avoir les moyens. Je n'arrive pas à trouver quoi que ce soit sur le sujet. Personne ne semble s'inquiéter de la structure capitalistique incestueuse de ces 3 groupes qui ont 20% de tous les droits de votes US. C'est dingue.
S'il n'y avait pas ces participations, je pourrais croire que Vanguard s'est retrouvé en position dominante presque par hasard, simplement en faisant de l'ultra low cost efficace. Mais pourquoi ces participations ? Cela n'a pas de sens dans la belle histoire que Vanguard et Bogle nous racontent. Est-ce que cela aurait pu se passer après 2008 et Vanguard seraient-ils plus que BlackRock, les grands gagnants de la crise sortant leur épingle du jeu derrière la façade de BlackRock ?
En tout cas, si Vanguard contrôle PNC, cela fait boule de neige, alors ils contrôlent BlackRock et s'ils controlent BlackRock, ils controlent State Street soit 80% de l'asset management americain et 20% des droits de vote de toutes les actions americaines (et les 3 groupes votent sensiblement pareil).
Vanguard donc.
Je me suis intéressé à leur structure. Vanguard appartient à ses fonds, c'est-à-dire à son management. Les fonds de Vanguard sont dirigés par le même board de 7 trustees dont 6 "indépendants" et présidés par le CEO de Vanguard. Les actionnaires des fonds n'ont aucun droit, c'est un miroir aux alouettes, Vanguard n'est pas contrôlé par ses fonds. Quant au board...
Vous trouverez la liste des trustees de Vanguard ici p.36 (B28) :https://personal.vanguard.com/pub/Pdf/sai040.pdf?2210158603. Elle me semble assez ennuyeuse à part une ancienne de la Fed nommée en 2018 qui détonne dans le lot d'anciens de chez Xerox, IBM et universitaires chics. Cela en revanche me semble tout à fait inquiétant.
Il y aurait une autre hypothèse plus fantaisiste en lien avec Walter Morgan fondateur de Wellington dans les années 20 et sans qui Vanguard n'aurait pas pu être créé (il apporta le Wellington Fund à Vanguard) ni survivre et encore moins prospérer. Il n'y a pas de preuve en ce sens mais Morgan était issu d'une famille de Pennsylvanie remontant au XVIIe siècle et avait lancé le Wellington fund avec 100 000 dollars levé auprès d'hommes d'affaires de la région. Le Wellington fund est toujours chez Vanguard avec plus de 100 milliards sous gestion (mais encore géré par Wellington Management, tiens...), Morgan avait son bureau chez Vanguard jusqu'à sa mort en 98 et le bâtiment principal du siège est nommé en son honneur. Est-ce qu'il pourrait y avoir une courroie de transmission entre Vanguard et une sorte de classe affairiste de Pennsylvanie et plus généralement de la côte Est ? Je n'ai aucune indication en ce sens.
Excusez-moi pour ce long message. Je ne sais pas encore trop qu'en penser... Est-ce que cela vous inspire quoi que ce soit ? Je ne comprends pas pourquoi le sujet n'attire pas plus de lumière. Pourquoi personne ne s'interroge sur le rôle de Vanguard derrière BlackRock. Qu'est-ce que j'ai raté ?
Guy
Si cela vous a paru embrouillé, ne vous inquiétez pas, nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet crucial pour votre épargne.
En tout cas, ces éléments sont suffisamment probants pour rester au maximum en dehors des marchés boursiers...
Le conflit sur l’avenir de nos retraites révèle un conflit de bien plus grande ampleur : celui qui oppose notre pays, sa population, à une minorité prête à saccager notre avenir pour s’enrichir.
La Parisien révélait il y a quelques jours les liens étroits entre Delevoye, l’auteur de la réforme des retraites, et le monde de l’assurance. On découvre que Macron se laisse dicter sa politique par Larry Fink, le Pdg du géant américain de la finance BlackRock, spécialiste des fonds de pension. Si leur réforme des retraites cherche à baisser nos pensions, à rendre notre avenir et celui de nos enfants toujours plus précaires, c’est pour que ces multinationales puissent continuer à gagner toujours plus d’argent.
Pour enrichir une minorité, ils pillent notre pays.
Il ne s’agit pas seulement des retraites. Notre pays est soumis à un pillage en règle. Les entreprises publiques, notre bien commun, sont vendues au plus offrant. L’hôpital public est saccagé, pour que se développe le marché de la santé. L’école publique est délibérément ruinée, pour que se multiplient les écoles privées. L’enseignement supérieur est saboté, la recherche publique dévoyée par les logiques du court terme, réduisant les découvertes utiles pour construire l’avenir.
Quand les jeunes manifestent, on leur répond à coup de matraque. Quand ils se battent pour que nous ne détruisions pas leur planète et leur avenir, ils ne récoltent que des sarcasmes. Quand ils protestent contre la précarité qui les empêche d’étudier, on leur promet la précarité jusqu’à la retraite.
Le mépris du gouvernement pour la jeunesse est révélateur : c’est l’avenir qu’ils saccagent pour préserver les profits d’une caste de privilégiés.
Le gouvernement cherche à nous imposer une réforme des retraites qui devrait s’appliquer à partir de 2025. Mais que restera-t-il de notre pays en 2025 ?
Continuer à brader les services publics pour offrir de nouveaux marchés à quelques pillards, c’est sacrifier nos vies.
Comment vieillirons-nous quand l’hôpital public ne sera plus qu’un souvenir ?
Comment nos enfants grandiront-ils quand l’école publique ne sera plus capable d’assurer ses missions les plus élémentaires faute de moyens, d’une formation ambitieuse et d’un statut protecteur pour ses personnels, d’un cadre national pour ses programmes et ses diplômes ? Qui les formera, qui leur donnera les moyens de prendre les décisions complexes auxquelles ils seront confrontés dans leur travail et leur vie de citoyen ?
À quels métiers, à quelle vie accèderont-ils après avoir été triés, sélectionnés, exclus, du collège jusqu’à l’université ?
Continuer à préserver les profits d’une minorité, c’est s’empêcher de répondre à l’urgence de la crise climatique.
Comment ferons-nous face aux évènements climatiques extrêmes qui vont se multiplier ? Aux nouveaux problèmes de santé ? La crise écologique implique aussi des phénomènes migratoires nouveaux, des conflictualités nouvelles. Les défis se multiplient : nous avons besoin de construire des réponses collectives, audacieuses, dans l’intérêt de l’ensemble du peuple français et de l’humanité.
Les défis se multiplient : laisser les rênes du pays aux pillards qui nous gouvernent, c’est faire le choix du chaos.
Enseignantes et enseignants, chercheuses et chercheurs, nous avons une responsabilité particulière. Aujourd’hui, nous tirons la sonnette d’alarme : nous n’avons plus les moyens de former les générations futures à un haut niveau. Nous ne sommes plus en mesure de donner aux citoyens et aux citoyennes de demain les moyens de résoudre les défis auxquels ils seront confrontés. Nous ne savons pas ce qu’il restera de la recherche publique française en 2025. Serons-nous dépendants, pour résoudre les défis nouveaux auxquels notre pays et le monde seront confrontés, de la recherche financée par les grandes entreprises privées ? Voulons-nous vraiment confier notre avenir et celui de nos enfants à Google, à Microsoft ou à BlackRock ?
Il est temps de reprendre la main.
Notre pays a les moyens d’agir contre la crise climatique, de former sa jeunesse à un haut niveau, d’offrir à toutes et tous un emploi de qualité puis une retraite en bonne santé. Nos richesses, notre créativité, si elles n’étaient pas détournées au profit d’une petite caste, nous permettraient de développer les services publics, de les renforcer, de lutter contre les inégalités et d’inventer des solidarités nouvelles : bref, de reconstruire l’avenir qu’on cherche à nous voler.
Dans chaque domaine de ce qui fait notre société, nos travaux dégagent des alternatives : économie, démocratie, vie sociale, travail, retraite, santé, recherche, éducation, culture, loisirs, etc. Nous voulons contribuer à ouvrir une autre voie.
En 1944, dans un pays saccagé par des années d’occupation, pillé, ruiné, des hommes et des femmes ont su s’unir dans leurs différences pour inventer ensemble un avenir pour la France. Ils et elles ont inventé la sécurité sociale, prolongé la scolarité obligatoire et rêvé d’une école commune, lieu d’égalité et d’émancipation, donné un nouvel élan à la recherche.
Nous sommes face à un défi de cette ampleur. Nous défilons ensemble contre la réforme des retraites : prenons la mesure de notre force, mettons fin au pillage et au chaos tant qu’il en est encore temps. Dessinons ensemble un avenir pour nous et nos enfants.
Vous pouvez associer votre signature à cette lettre ici :
L’avantage de la période estivale est qu’elle donne l’occasion à beaucoup de Français de faire des expériences dont ils n’ont pas l’habitude, à commencer par faire découvrir aux urbains les joies de la campagne. L’inconvénient de la période estivale est qu’elle donne aussi l’occasion à beaucoup de Français de la campagne de découvrir certains Français décidément urbains… Et d’années en années, les faits divers et les petites histoires dont les journalistes sont friands s’accumulent, montrant de façon de plus en plus claire le décalage croissant entre cette France de la campagne et cette France de la ville. C’est ainsi qu’on découvrait, il y a quelques années de cela, la consternante histoire d’un couple de Grignols en Dordogne qui fut condamné par la Cour de cassation à reboucher la mare qui leur appartient. En cause : le bruit, insupportable pour les oreilles sensibles des voisins fraîchement installés, des grenouilles qui y avaient élu domicile. L’affaire aurait seulement baigné dans le parfaitement grotesque si elle n’avait pris en plus un tour parfaitement ubuesque lorsqu’on découvre dans le même temps que le Code de l’environnement interdit de toucher à cette mare qui abrite des espèces protégées, garantissant ainsi que le couple serait condamné d’une façon ou d’une autre, et plutôt deux fois qu’une. Condamnable s’ils bouchent, condamnable s’ils ne la bouchent pas : gageons que l’administration française, ses codes, ses juges et son intelligence hors pair sauront venir à bout de ce petit dilemme quitte à ruiner ce couple qui fera un coupable d’autant plus facile qu’il est solvable. Rassurez-vous ! Depuis cette affaire de 2017, de l’eau a coulé sous les ponts et la situation, déjà bien pourrie à l’époque, s’est largement détériorée : ce genre d’affaires idiotes, qui n’apparaissait qu’une fois l’an à l’approche des périodes de vacances, est devenu maintenant routinier puisqu’on trouve sans mal, dans les journaux locaux puis dans la presse nationale, de nombreux exemples de ces réclamations et autres dépôts de plaintes pour des raisons de plus en plus farfelues. Que voulez-vous : le confort de la ville peine à atteindre la campagne et il semble nécessaire, pour les Français des villes, de bien faire comprendre à leurs bouseux compatriotes un peu attardés des campagnes profondes qu’il va devenir nécessaire de hausser quelque peu les standards locaux s’ils veulent continuer à bénéficier de leurs visites et de leur tourisme. C’est donc ainsi que se multiplient les plaintes contre les inconvénients pourtant ancestraux de la campagne. En effet, Homobobo Festivus ne supporte vraiment pas les cloches des vaches ou de ces clochers ridicules qui tintinnabulent de façon insolente aux petites heures du matin, ni les cocoricos éraillés de volailles bruyantes, ni le crincrin lancinant de ces cigales encombrantes qu’on entend partout (zut et flûte, l’armageddon des insectes n’a pas eu lieu !), ni les déjections d’abeilles (oui, vous avez bien lu), ni les bruits mécaniques assourdissants de moissonneuses qui pourraient fort bien passer plus tard ou un autre jour, merde à la fin.
L’avalanche de plaintes idiotes et de comportements crétins des néoruraux est telle que certains maires doivent prendre des précautions à l’arrivée de ces touristes qui croient un peu trop que leurs états d’âmes sont légitimes, et imaginent sans doute qu’on peut régler ces problèmes comme des soucis de bougies parfumées dans un appartement AirBnB pas exactement conforme aux photos sur le site… On pourrait croire que ces plaintes tiennent d’un simple malentendu de la part de certains individus pas au fait des us et coutumes des campagnes. Il n’en est rien : c’est bel et bien une véritable lame de fond qui s’empare des campagnes françaises qui voient se multiplier ces comportements. La vie à la ville, devenue progressivement inabordable pour un nombre croissant d’urbains, les pousse à aller voir en campagne s’ils y trouveraient leur bonheur. L’écologie de bazar, vendue de façon permanente dans tous les médias, qui dépeint une campagne quasi-idyllique et définitivement moins polluée que la ville, plus douce et généreuse que le béton, l’acier et l’asphalte citadins, a fini par prendre racine dans les esprits simplistes de ces populations qui y croient maintenant dur comme fer : tout le monde sait que les campagnes sont plus propres, moins bruyantes et plus douces que la ville, voyons ! Dès lors et à mesure que les conflits (et la consternation) s’empilent, il ne faut pas s’étonner qu’en plus des malheurs des campagnards devant gérer leurs semi-débiles incapables de s’adapter aux conditions spécifiques de la campagne, on doive à présent se taper l’inévitable intervention politique. Et c’est Pierre Morel – un récidiviste de ces colonnes qui s’était déjà illustré dans une affaire de pneus neige – qui s’y colle avec brio puisqu’il entend créer des commissions départementales (la commission étant, comme chacun sait, l’alpha et l’oméga de la décision politique en France) chargées de déterminer les bruits et les odeurs qui font partie prenante de la vie locale, ce qui permettrait d’éteindre rapidement toutes les velléités pour les néoruraux un peu bas du front d’ester en justice. Il va de soi que la proposition est aussi peu opérationnelle (imaginez des Commissions statuant sur le degré de puanteur acceptable pour un purin ou un lisier campagnard traditionnel, pour rire) qu’intelligente tant le problème ne se situe pas au niveau de la loi mais de l’inadaptation de certains à la vie qu’ils se sont choisie et que ce genre de problèmes ne peut jamais se corriger à coup de circulaires ou de décrets. Cependant, reconnaissons à notre député qu’il a su se placer dans une tendance lourde du moment puisque la République toute entière est bien lancée en terme de lutte contre les nuisances qui grattent, qui irritent, qui froissent et qui turlupinent : pendant que Pierre le député partira en campagne pour catégoriser bruits et odeurs légitimes, l’administration s’ingéniera quant à elle à installer des radars anti-bruits d’abord dans les Yvelines puis un peu partout, pour en finir une bonne fois pour toutes avec les méchants moteurs qui pétaradent insolemment. Et ainsi, pendant que la France – Clochemerle partira une nouvelle fois dans ses batailles picrocholines, au moins les Français (de la campagne et de la ville) ne s’occuperont pas trop de la croissance globale du pays en berne ou des renoncements lamentables de nos ministres à tenter la moindre réduction de périmètre d’un État pourtant obèse morbide. À l’inverse de la crise des Gilets Jaunes où la France campagnarde devait aller à la rencontre de la France de la ville pour lui crier son ras-le-bol de ses taxes, contraintes et interdictions qu’elle entendait lui imposer, c’est maintenant la France de la ville qui va à la rencontre de celle de la campagne et, comme par hasard, qui entend à nouveau lui imposer d’autres règles, contraintes et interdictions. Le dialogue s’annonce déjà aussi intelligent que fructueux, et si délicieusement adapté aux réalités de terrains qu’on ne doute pas que les uns et les autres finissent par trouver un magnifique terrain d’entente : manifestement, le futur est plein d’avenir et de nouvelles lois indispensables, qui tenteront peut-être de compenser l’ardeur des uns à empiéter sur les platebandes des autres là où le savoir-vivre, un minimum de culture, de bon sens et une dose maintenant massive de coups de pieds au cul auraient résolu les problèmes. Pas de doute : au vu de la tournure des choses, il semble évident que tout ceci va très bien se terminer.