Le site photo de Jean-Jacques MILAN

 

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1793)

 

Article 19  -  Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de reprendre sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

 

Article 35  -  Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

 

Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec le contenu des documents mentionnés dans ce blog,

notamment dans les Annales, 

mais je vous les signale car ils posent de vrais problèmes et peuvent vous faire réfléchir, réagir, ou

vous amener à voter autrement la prochaine fois !

Deux Covid achetés, le troisième offert

07/04/2021

 

Ça ne vous aura certainement pas échappé, les avis sur la gestion gouvernementale de la pandémie sont partagés. Certains penchent pour un remake d'Un jour sans fin. D'autres dénoncent une « dictature sanitaire ». Les rigolards ont l'impression de vivre en direct un sketch des Monty Python en version longue, les déprimés d'être les infortunés protagonistes d'un roman inédit de Franz Kafka. Les parano imaginent un complot judéo-pharmaceutique destiné à nous transformer en esclaves sexuels pour les extra-terrestres, tandis que les libéraux s'insurgent contre la paralysie étatique et les absurdités administratives. Comme il se doit, la vérité est ailleurs. En fait, nous sommes plongés depuis un an dans un spot publicitaire géant.

 

C'est Le Figaro qui nous l'apprend. Le 24 mars, on pouvait y lire un article expliquant que, depuis le printemps 2020 - donc, depuis le début de la « guerre contre le Covid » -, l'agence de marketing BVA est chargée par l’Élysée d'élaborer la communication officielle concernant la pandémie. L'agence BVA est spécialisée dans les « sciences » comportementales, et notamment dans la technique du nudge (coup de pouce), qui consiste à amener le consommateur à acheter un truc dont il n'a ni envie ni besoin, au moyen de « signaux » incitatifs : flèches fluo en tête de gondole dans les supermarchés, « Plus que deux places disponibles » dans un site de réservations, etc. Le but avoué étant de faire accepter aux Français un certain nombre de mesures contraignantes - confinement, couvre-feu, attestations, port du masque -, en leur donnant l'illusion que leur libre arbitre est préservé.

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, des trouvailles aussi fulgurantes que « Dedans avec les miens, dehors en citoyens » ne sont donc pas les conséquences malheureuses d'un effet secondaire non encore répertorié du vaccin AstraZeneca sur le premier ministre, mais bien le fruit d'une stratégie dûment échafaudée par les pubards de la « Nudge unit » gouvernementale, dont les honoraires doivent frôler le prix d'un lit de réanimation par tête et par mois. De même, les images de Jean Castex avec une seringue dans le bras et d'Olivier Véran le téton à l'air et le biceps offert n'avaient pas pour but de vous faire rigoler, mais de vous « faire rêver », comme l'explique au Figaro le boss de BVA. Et de vous amener à courir au plus proche centre de vaccination réclamer votre dose en haletant d'impatience. Heureusement que ça n'a pas marché, car il n'y a pas pour le moment, comme chacun le sait, ni centre de vaccination ni dose. De toutes façons, vous ne faites pas partie de la « population éligible ».

 

On ne va pas jouer les étonnés. Que les « premiers de cordée » de la Macronie, dont l'univers mental se situe quelque part entre l'école de commerce - pardon, la business school - et la Silicon Valley, préfèrent faire du marketing plutôt que de la politique n'a rien d'étonnant. Il n'empêche que quand certains dénoncent une infantilisation des citoyens, ils sont en-dessous de la réalité. Pour les team managers qui nous gouvernent depuis quatre ans, nous ne sommes pas des enfants, encore moins des adultes responsables, mais de simples consommateurs que l'on espère manipuler avec des techniques de gourous comportementalistes, afin qu'ils achètent ce qu'on veut leur vendre. Que lesdites techniques soient infaillibles ou complètement foireuses importe peu. Le résultat est identique dans les deux cas : la politique est vidée de tout sens, et les dirigeants ne sont plus vus que comme des paquets de lessive interchangeables. Au final, on ne fait plus la différence entre la lessive LREM et la lessive RN. On a sans doute les responsables politiques qu'on mérite. Mais les responsables politiques ont aussi les électeurs qu'ils fabriquent.